La justice française avait été saisie en référé par le producteur portugais Paulo Branco qui, estimant avoir les droits sur ce film avec sa société Alfama Films, réclamait une interdiction de cette projection.
Thierry Frémaux a fait cette annonce avant la projection officielle du film "Donbass" de Sergueï Loznitsa, dans la section Un Certain Regard. "On a gagné", a réagi auprès de l'AFP Philippe Aigle le président d'Océans Films, distributeur du film qui envisage une sortie dans les salles pour le 19 mai, jour de sa projection à Cannes.
Paulo Branco, présent à Cannes, a pour sa part affirmé lors d'une conférence de presse que cette décision lui donnait malgré tout raison sur le fond: "le film peut être projeté mais le festival doit informer tout le monde que cela n'infirme en rien les décisions judiciaires précédentes d'octroyer les droits à Alfama".
"Il s'agit donc d'une autorisation exceptionnelle", a-t-il estimé, qualifiant ce jugement de "victoire".
"Cette projection constitue un trouble manifestement illicite mais ce trouble sera suffisamment réparé pour l'instant" par l'annonce que devra faire le festival avant celle-ci, a ajouté l'avocate du producteur portugais, qui a lu aux journalistes les motivations du jugement via le téléphone portable de M. Branco.
Le jugement, obtenu par l'AFP, indique que le Festival devra "diffuser à ses frais" avant la projection un "avertissement à l'attention du public, sous forme écrite projetée sur l'écran avant le début du film". Avertissement devant comporter ce message: "La projection du film The man who killed Don Quixote lors de cette séance de clôture du festival International du film ne préjuge en rien des droits revendiqués" par Alfama, "qui font l'objet de procédures judiciaires en cours".
Le tribunal de grande instance de Paris avait été saisi en référé (en urgence) par Paulo Branco, en conflit depuis plusieurs mois avec Gilliam pour les droits du film et donc son exploitation.
Le producteur portugais a déjà remporté trois victoires judiciaires aux dépens de Terry Gilliam, à qui il a acheté les droits d'auteur-réalisateur du film en avril 2016 pour le produire. Une décision en appel sur le fond du dossier est attendue le 15 juin à Paris.
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