Divisés au sujet du programme nucléaire nord-coréen, le dirigeant nord-coréen et le président chinois Xi Jinping ne s'étaient pas vus depuis leur arrivée au pouvoir, au début de la décennie. A Dalian, une ville portuaire du nord-est de la Chine, MM. Kim et Xi ont tenu leur deuxième sommet depuis celui de Pékin, fin mars.
La télévision publique CCTV a montré les deux hommes marchant côte à côte dans un parc en bord de mer et discutant autour d'une table. Mais les premiers compte-rendus de la rencontre diffusés par les médias chinois ne révélaient aucune avancée concrète dans le dossier nord-coréen.
"Après ma première rencontre avec le camarade président (Kim), les relations entre la Chine et la République populaire démocratique de Corée (RPDC, Corée du Nord) ont connu des avancées positives, tout comme la situation dans la péninsule coréenne. J'en suis heureux", s'est félicité Xi Jinping, selon des propos rapportés par l'agence Chine nouvelle.
"Il s'agit des résultats positifs de ma rencontre historique avec le camarade secrétaire général (Xi)", lui a répondu le dirigeant nord-coréen, selon la même source.
Comme fin mars, les médias chinois ont attendu que M. Kim soit rentré dans son pays pour faire état officiellement de la visite.
Dans la journée, des médias japonais et sud-coréens avaient révélé qu'un haut responsable nord-coréen avait été reçu à Dalian, à quelques centaines de kilomètres en avion de Pyongyang, mais sans pouvoir affirmer avec certitude qu'il s'agissait bien du jeune dirigeant nord-coréen.
La chaîne de télévision japonaise NHK avait diffusé des images d'un convoi de voitures officielles traversant Dalian, ainsi que des images de deux avions nord-coréens décollant de l'aéroport, dont un du même type que celui habituellement utilisé par Kim Jong Un.
Le ministère chinois des Affaires étrangères n'avait voulu ni confirmer ni démentir ces informations.
Détente spectaculaire
La visite de Kim Jong Un à Pékin en mars était sa première à l'étranger depuis son arrivée au pouvoir en 2011. Venu en train, il avait à cette occasion pu s'entretenir pour la première fois avec Xi Jinping.
La Chine et la Corée du Nord, certes anciens alliés communistes de la guerre de Corée (1950-53), étaient en froid ces dernières années, Pékin ayant décidé d'appliquer les sanctions internationales destinées à convaincre Pyongyang de mettre fin à son programme nucléaire.
La Corée du Nord a toutefois amorcé une détente spectaculaire depuis le début de l'année à la faveur des jeux Olympiques d'hiver organisés en Corée du Sud. Avec l'annonce de la suspension de ses essais nucléaires et balistiques, l'opération de charme de Pyongyang a culminé fin avril avec un premier sommet intercoréen organisé, à leur frontière commune, entre M. Kim et le président sud-coréen Moon Jae-in.
Un sommet historique entre MM. Kim et Trump est en préparation pour fin mai ou début juin dans un lieu qui n'a pas encore été annoncé, mais le sera "bientôt", a révélé vendredi l'hôte de la Maison Blanche, qui depuis son arrivée au pouvoir début 2017 avait enchaîné les diatribes contre M. Kim et envisagé publiquement de recourir à la guerre contre son pays.
Dans un "tweet", M. Trump a fait savoir mardi qu'il allait s'entretenir par téléphone dans la journée avec M. Xi.
La rencontre de Dalian survient alors qu'un sommet entre la Chine, le Japon et la Corée du Sud s'ouvre mercredi au Japon afin de discuter de la Corée du Nord. Le Premier ministre chinois Li Keqiang représente la Chine à ces entretiens tripartites, les premiers depuis plus de deux ans.
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