Ce sont des vêtements qui ne passent pas inaperçu et qui suscitent l'intérêt des passants. Depuis deux ans, Coralie Arnaudin-Zeroual s'est spécialisée dans le style rétro des années 40 et 50 à travers sa marque Lily Cox. "J'ai travaillé pour des marques parisiennes, mais j'en ai eu marre d'avoir beaucoup de contraintes, je voulais plus de liberté", explique Coralie Arnaudin-Zeroual qui choisi de revenir s'installer à Rouen (Seine-Maritime) où elle se sent "plus proche" des clientes et avec une "meilleure vie personnelle".
Elle propose ainsi des jupes, des cardigans ou des manteaux conçus avec "des tissus imprimés fleuris". Une matière qui est importée des États-Unis, où ce textile est très développé, et de France. "Je reçois le tissu et je dessine ensuite le patron pour concevoir le vêtement selon l'idée que j'ai en tête." Si Coralie Arnaudin-Zeroual a choisi de se spécialiser dans le style rétro, c'est que cette quadragénaire apprécie "cette période de liesse où les femmes étaient élégantes".
Tendance à l'unisexe
Si le rétro a "le vent en poupe", ajoute Coralie Arnaudin-Zeroual, une autre tendance est à l'unisexe. C'est dans ce domaine que s'est lancé David Raulin avec sa marque Seam (couture en anglais), il y a deux ans. Il propose de l'impression sur des sweats ou des t-shirts qui sont fabriqués en Asie du sud, mais personnalisés par un imprimeur français. "Il n'y a pas de coton produit en France, quand c'est indiqué fabriqué en France, ce n'est que la confection", indique David Raulin. C'est le jeune homme qui réalise les dessins en s'inspirant "de la culture hip-hop et pop". S'il connaît l'infographie, David Raulin fait parfois appel à des dessinateurs rouennais pour l'aider à réaliser une idée qu'il a en tête.
David Raulin a exposé ses créations pendant une semaine, au mois de mai, dans une boutique de Paris. - David Raulin
C'est cette même inspiration qui a poussé Hamet Diallo, aussi connu sous son pseudo de rappeur Heladj, à lancer sa marque intitulée Boombox apparel. "Boombox, c'est le nom des gros postes de radio que l'on voit dans les films américains, explique-t-il, je n'avais aucune formation dans ce domaine, je me suis lancé tout seul." Le jeune homme a donc pris contact avec des fabricants en Chine pour pouvoir produire les vêtements qu'il a imaginés. "Je dessine les modèles et je remplis un cahier des charges pour ne pas avoir de mauvaise surprise", ajoute Hamet Diallo. Il a tout de même un regret : "Je suis plus remarqué par les Américains que par les Rouennais, sûrement à cause du nom de la marque".
Ancien rappeur, Heldaj est aujourd'hui à la tête de sa collection baptisée Boombox apparel. - Amaury Tremblay
Se faire connaître
C'est tout un défi pour ces jeunes qui lancent leur marque de vêtements, celui de se faire connaître alors qu'ils sont seuls pour tout gérer. Alexandre Lainez a lancé sa marque, LNZ, il y a moins d'un an pour "refléter son évolution". "Avant je n'avais pas ce physique-là, j'ai évolué et ces vêtements doivent refléter la confiance en soi", justifie Alexandre Lainez.
À 20 ans, Alexandre Lainez a créé sa gamme de vêtements alors qu'il n'avait pas de connaissance dans le stylisme. - Alexandre Lainez
Comme Hamet Diallo, Alexandre Lainez n'avait pas de connaissance dans le stylisme : "Je passe commande auprès de fournisseurs selon différents critères puis, le nom de la marque est brodé par une entreprise de Rouen". Le jeune homme, âgé de 20 ans, fonctionne encore beaucoup au bouche-à-oreille, notamment dans les salles de sport. "J'aimerais à l'avenir pouvoir recruter quelqu'un, avoir une boutique pour concrétiser le rêve américain", espère Alexandre Lainez.
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