Aux alentours de 13H30, quelque 200 membres du syndicat Sud-Rail ont fait irruption dans la gare parisienne, munis de fumigènes allumés, créant un léger mouvement de panique, a constaté un journaliste de l'AFP.
D'abord pris de court, les CRS sont ensuite intervenus pour repousser, dans un climat tendu, parfois violemment en faisant usage de leurs matraques et de leurs boucliers, les manifestants sur le parvis de la gare, située dans le XIVe arrondissement de Paris.
A 14H00, les deux groupes se faisaient face sur le parvis, a constaté le journaliste et des chants hostiles à la police ("tout le monde déteste la police", "cassez-vous", "cheminots en colère, on va pas se laisser faire") étaient entonnés par les manifestants.
"C'est une manière de radicaliser le mouvement. On va durcir le ton pour de vrai maintenant. Ceux qui veulent suivre, ils suivent, et ceux qui veulent pas suivre et continuer à aller chercher des amendements, qu'ils se fassent plaisir!", a expliqué à l'AFP Anasse Kazib, délégué Sud-Rail Paris-Nord.
"C'est inadmissible qu'on n'ait pas le droit d'entrer dans une gare. Est-ce qu'on matraque des policiers quand ils veulent entrer dans un commissariat ?", s'est-il emporté.
Peu après 14H30, la manifestation était dispersée à Montparnasse, mais les manifestants se sont alors rabattus sur la Gare de l'Est avant de rallier le hall de la Gare du Nord, à quelques centaines de mètres de là.
Les CRS ont entouré les quelque 150 manifestants, parmi lesquels figuraient de nombreux cheminots rejoints, entre autres, par le député de la France insoumise Eric Coquerel et des étudiants, qui chantaient "Siamo tutti antifascisti" (nous sommes tous anti-faschistes, Nldr), scandaient "anti, anti, anti-capitalistes" ou encore "La gare, elle est à qui ? Elle est à nous".
Vers 16H30, les manifestants demeuraient encerclés, et ce, depuis plus d'une heure.
Contactée, la SNCF a indiqué qu'il n'y avait pas "d'impact" sur le trafic des trains.
La grève à la SNCF est entrée la semaine dernière dans son deuxième mois. Lundi, le Premier ministre Edouard Philippe recevait les syndicats et a promis de nouvelles "discussions en mai" avec les organisations de salariés.
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