Le Courant du Futur disposera de 21 députés dans le nouvel hémicycle, a annoncé M. Hariri lors d'une conférence de presse, contre 33 sièges dans le Parlement sortant (sur 128 au total).
"Nous avions parié sur un meilleur résultat et un bloc plus large", a-t-il reconnu, justifiant ce recul en pointant notamment du doigt l'adoption d'une nouvelle loi électorale en 2017.
"Le problème de cette loi électorale, c'est que plein de gens ne l'ont pas comprise", a-t-il assuré, s'exprimant sur un ton décontracté, plaisantant avec les journalistes.
Il a toutefois reconnu que certaines "performances n'étaient pas à la hauteur", sans expliciter.
La nouvelle loi, qui introduit pour la première fois un mode de scrutin proportionnel, a laissé perplexes bien des électeurs, parfois obligés de choisir parmi des listes électorales alliant leurs candidats favoris à des partis qu'ils ne soutiennent pas.
Le partage du pouvoir au Liban entre les différentes communautés religieuses empêche la suprématie d'un seul parti ou d'une communauté au sein de l'hémicycle.
Mais le grand rival de M. Hariri, le mouvement chiite Hezbollah, un des principaux alliés de l'Iran au Moyen-Orient, semble en passe de confirmer son emprise sur la scène politique libanaise.
Les estimations du parti chiite, quelques heures après le début du dépouillement, indiquent que le mouvement a raflé la mise quasiment partout où il était présent.
Les législatives de dimanche ont toutefois été marquées par un faible taux de participation -49,2%-, dans un pays où la corruption et le népotisme imputés à la classe politique font régner un certain désenchantement au sein de la population.
Les dernières législatives remontent à 2009. A trois reprises, le Parlement a prorogé son mandat, invoquant notamment des risques sécuritaires.
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