"Il n'y a pas de débat", "les grévistes vont poursuivre le combat le temps d'avoir (des) réponses du gouvernement", a ajouté M. Brun, soulignant qu'il reste "encore trois semaines pour interrompre le processus parlementaire" avant l'examen du projet de loi de réforme ferroviaire au Sénat prévu à partir du 23 mai. "Le gouvernement ne me semble pas ultra pressé de trouver une solution (...) Tout est encore sur la table de notre point de vue", a-t-il ajouté.
L'intersyndicale se réunira mercredi à 17H00 au siège de la CGT pour faire le point après les rendez-vous de Matignon, avait indiqué l'Unsa plus tôt dans la journée.
Concernant les amendements qui pourraient être déposés lors de l'examen du projet de loi de réforme ferroviaire au Sénat, "on aimerait bien pouvoir en discuter dans les réunions avec le gouvernement en amont et ne pas les découvrir au moment où ils sont présentés", a dit Laurent Brun. "On a bien compris que ces amendements ne seraient que des amendements de forme. Ce n'est pas de nature à nous satisfaire", a-t-il ajouté.
"On ressort motivés pour continuer puisque le Premier ministre n'a pas dit autre chose que ce qu'il avait dit avant qu'on rentre", a déclaré Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT.
Edouard Philippe "a évoqué trois points", notamment "la question de la dette, mais sans donner de détails précis" car "il se donne encore du temps pour réfléchir", selon le leader de la CGT.
Concernant "la restructuration de l'entreprise", il a "renvoyé ça à l'entreprise" et au sujet de la convention collective du secteur ferroviaire, "il nous a expliqué qu'il nous donnerait un calendrier plus tard mais il n'y a pas grand-chose de nouveau", a ajouté Philippe Martinez.
Toutefois, a-t-il noté, ce type de rendez-vous "ne sert pas à rien parce que ça nous permet de repréciser un certain nombre de choses". "Par exemple que le gouvernement participe (à la négociation de) la convention collective. Que l'Etat participe à la négociation dans l'entreprise, parce qu'on ne veut pas se retrouver encore avec une direction d'entreprise qui nous dise tout et son contraire par rapport à la position du gouvernement".
Pour Laurent Brun, "aujourd'hui, le côté positif de la rencontre, c'est que c'est celui qui décide qui nous rencontre".
"Nous espérons que dans la foulée de l'ensemble des auditions aujourd'hui", le gouvernement, "rapidement, organise de vraies négociations", a-t-il souhaité.
"Nous avons demandé au Premier ministre d'interrompre le processus parlementaire en cours", ce qu'"il a évidemment refusé mais il reste trois semaines avant le début de l'examen du texte au Sénat pour interrompre ce processus et engager (...) une vraie réforme positive du système ferroviaire", a-t-il relevé.
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