Conformément aux souhaits des organisateurs, l'ambiance était festive et bon enfant, certains manifestants parisiens venus en famille pique-niquant sur place au milieu de banderoles reprenant des slogans de LFI: "A bas le président des riches, "non au coup d'Etat social", "pour la planification écologique", "Pour une VIe République", avec certains plus potaches: "Manif pot-au-feu, c'est encore meilleur réchauffé", "un an de trop", "arrêtons ToutenMacron".
Un orchestre s'est installé devant l'opéra Garnier, et dans la foule, quelques touristes chinois ne parlant ni anglais ni français portaient des banderoles à l'envers, tandis que les commerces alentour restaient ouverts. Au milieu de la place, un stand vendait des ouvrages et revues de gauche ou d'extrême gauche, un autre des cookies vegan.
De source policière, on s'attendait à une forte mobilisation.
Vendredi Jean-Luc Mélenchon avait promis un "moment de fraternité tranquille", l'objectif étant d'"adresser un message clair à (Emmanuel) Macron et aux milieux économiques qui l'entourent, celui de la détermination et de la volonté de ne rien céder".
Quatre jours après les débordement du 1er-Mai, 2.000 policiers et gendarmes sont déployés pour ce rassemblement, avec un cortège qui doit s'ébranler vers 14h et se terminer vers 20H00 avec un autre concert, place de la Bastille.
A Toulouse en matinée, quelque 1.500 personnes selon la police et 3.000 selon les organisateurs se sont rassemblées devant le siège du Medef avant de partir en cortège vers le tribunal.
La manifestation était aussi ponctuée de slogans mi-revendicatifs mi-moqueurs, "Pour un passage en douceur des promesses imprévues" avec un tube de vaseline dessiné, "un Macron ça Trump énormément" ou encore "Bonne fête au président Méprisant, Arrogant, Carrabistouilleur, Réactionnaire, Orgueilleux, Napoléonien", ou "Paradis pour les uns, pas un radis pour les autres".
Dans le cortège, où il y avait aussi des cheminots, d'autres manifestants ont déployé des banderoles plus sérieuses comme "la précarité n'est pas un métier, Macron c'est toi le casseur" ou encore "Droits et libertés bafoués. Nous avons le devoir de dire stop. Réveillons nous".
A Bordeaux, un peu plus de 500 personnes, selon une estimation convergente de médias présents, ont défilé en respectant un mot d'ordre "ostentatoire", avec colliers de perles, cigares, manteaux de fausse fourrure... en scandant notamment "Tous en Suisse, tous!", ou encore "Moins d'Assedic, plus de domestiques!"
Stéphane, informaticien de 45 ans venu avec son fils de 11 ans, riait encore d'avoir croisé une voisine le félicitant pour sa pancarte sans avoir saisi qu'il avait écrit au second degré "Zadistes = terroristes".
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