Après Fleury-Mérogis et la prison dans le nord de la France, identique à celle de Condé sur Sarthe, cela va être au tour du site de l'Orne d'accueillir des jihadistes de retour en France.
Évaluation des jihadistes
Les jihadistes de retour en France après la guerre qu'ils sont allés faire en Syrie au sein de Daech, devront passer quatre mois au Quartier d'évaluation de la radicalisation (QER) du centre pénitentiaire de Condé/Sarthe. Ils seront ensuite orientés soit en QPR (quartier de prise en charge de la radicalisation) d'une quarantaine de personnes radicalisées à Condé, soit vers une cellule classique pour ceux qui seront évalués comme étant les moins dangereux.
Travaux préparatoires
600.000 euros de travaux sont réalisés sur le site, pour convertir l'un des trois bâtiments du centre pénitentiaire inauguré en mai 2013, mais qui n'avait pas été prévu pour cet usage. Par exemple les barreaux des fenêtres seront remplacés par des grilles, des dispositifs vont équiper les cellules pour menotter les détenus avant d'ouvrir la porte de leur cellule, les surveillants seront équipés de caméras GoPro, les espaces verts vont être arrachés pour ne pas que les détenus radicalisés y cachent des objets…
Ça n'est pas notre métier
Mais cette déradicalisation, ça n'est pas le travail d'un surveillant estime Emmanuel Baudin, secrétaire National du syndicat de surveillants FO-Pénitentiaire, dont l'État-major national et régional est venu vendredi 4 mai 2018, visiter le site ornais. Il estime qu'il faut des établissements strictement consacrés à ce genre d'individus, qui n'ont rien à faire à côté de détenus de droit commun :
Emmanuel Baudin
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