Les fédérations CGT, Unsa, SUD, CFDT et FO ont appelé à des rassemblements devant l'École militaire à Paris et devant les préfectures en régions.
Plusieurs centaines de manifestants -- cheminots, étudiants, enseignants, électriciens, gaziers, postiers... -- étaient présents au rendez-vous parisien, animé par des pétards, des fumigènes et de la musique, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Parmi eux, Frédéric Pavé, un syndiqué CGT travaillant sur les voies à Corbeil-Essonnes. "On est là pour maintenir la pression sur le gouvernement, pour avoir de vraies négociations, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui malgré notre plateforme revendicatrice unitaire".
"C'est le Premier ministre qui est le seul à pouvoir prendre des décisions. Il est déterminé mais nous aussi", dit-il. "Une réforme comme celle-là ne peut pas se faire en mettant les acteurs majeurs de côté".
Par ce rassemblement, "on montre qu'on est toujours mobilisés", appuie Gérald Galliano, adhérent CFDT oeuvrant à la production des trains. "On marque le coup, on y croit", désormais "la balle est dans le camp du Premier ministre".
Les deux cheminots disent perdre respectivement 71 et 90 euros par jour de grève.
Un faux chèque d'un million d'euros a été remis symboliquement aux fédérations de cheminots par Jean-Marc Salmon, sociologue à l'origine de la cagnotte de soutien lancée par une trentaine d'artistes et intellectuels.
"Votre grève soulève de grands espoirs dans le pays", a-t-il assuré au micro face aux manifestants qui l'ont applaudi. La cagnotte, dont le montant avoisinait les 975.000 euros jeudi, a été "prolongée jusqu'au 7 juin", a-t-il précisé l'AFP.
Les responsables syndicaux ont ensuite pris la parole pour dire, à l'instar de Laurent Brun (CGT-Cheminots), que "non, les cheminots ne faiblissent pas", qu'ils "ne lâcheront rien et sont déterminés".
"La méthode du gouvernement aujourd'hui n'est pas celle de la CFDT (…) On est dans l'unité d'action" et "on appelle à la poursuite" du mouvement, a déclaré Didier Aubert (CFDT-Cheminots).
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