Sur un grand tableau noir du premier étage de cet ancien bâtiment de la navigation sur la Seine à Rouen (Seine-Maritime), de nombreuses inscriptions sont écrites de toutes les couleurs : "équipe média", "équipe ménage", "équipe courses", avec en dessous, des pseudos et quelques numéros de téléphone. Ce mercredi 2 mai 2018, une vingtaine de personnes installent la salle ou attendent la première projection dans le bâtiment de courts-métrages, autour ce soir-là, de Mai 68.
La veille, le collectif baptisé Surgissement a officiellement pénétré dans les lieux, occupés en réalité depuis 48 heures, délai minimum qui permet aux occupants de ne pas être expulsés et délai constaté par un huissier de justice qui s'est rendu sur place. Pour déloger le collectif, une procédure d'expulsion doit désormais avoir lieu et une décision doit être rendue par un juge.
Un lieu pour rassembler
Avec le bâtiment de l'île Lacroix, le collectif souhaite offrir "une possibilité à toutes les personnes qui manifestent en ce moment de se rencontrer et de pouvoir développer de nouvelles formes d'actions politiques visant à contrer les réformes et la politique actuelle de notre gouvernement et de notre président Macron", explique un membre du collectif, qui a souhaité garder l'anonymat pour des raisons de sécurité. Le collectif rassemble par exemple des étudiants mobilisés contre les réformes et les "blouses noires" de l'hôpital du Rouvray.
• Lire aussi : Camping improvisé à l'hôpital du Rouvray pour dénoncer les conditions de travail
L'événement fait également écho à Mai 68 et le collectif prévoit d'occuper ce bâtiment un mois. Durant cette période, tout un programme de conférences, débats, projections de films, concerts et ateliers a été établi.
"Notre objectif aussi est de dénoncer le fait que de tels endroits qui sont très grands restent vides alors qu'à Rouen des gens dorment dehors", ajoute ce membre du collectif.
La préfecture ne souhaite pour l'instant pas communiquer à ce sujet.
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D'accord sur le fait qu'il est intolérable de constater en 2018 en France avoir des personnes qui dorment sans confort ni sécurité...???!!!sous nos ponts, dans les parcs ou sur des bancs....que font nos maires et adjoints en France?????
Alors cela ne me dérange pas plus que cela tant mieux pour eux qu'ils et elles profitent d'un toit.....