Un total de 1.444 des personnes présentes à l'AG se sont prononcées en faveur du blocage tandis que 351 personnes ont voté contre au premier jour de la rentrée après dix jours de vacances.
La plupart des débats ont tourné autour de la tenue des partiels censés avoir lieu du 2 au 18 mai sur le campus et remis en cause par le blocage. De nombreux étudiants opposés aux blocages sont venus faire entendre leur voix, sans succès.
"Beaucoup d'étudiants ont travaillé très dur, ils n'acceptent en aucun cas de se voir bloquer leurs examens par un quarteron d'étudiants minoritaires", s'est emporté un étudiant en économie réclamant la réouverture de l'université.
"Les enjeux politiques dépassent largement les enjeux des partiels", lui a répondu Andreas, étudiant en Staps. "Si on est là, c'est au-delà de la loi, on est contre un système, contre un mouvement, contre une civilisation", a poursuivi Stan, étudiant en psychologie.
Le maire de Nanterre, Patrick Jarry (DVG, ex-communiste), est également venu s'exprimer à l'AG pour apporter son soutien au mouvement étudiant. "Votre mouvement a contribué à révéler que les nouveaux textes risquaient d'aggraver la sélection à l'université, a-t-il salué. Chaque fois qu'on renforce la sélection, c'est toujours les enfants des milieux populaires qui en pâtissent."
Si les grévistes ont appelé à amplifier le mouvement en se rendant notamment dans les lycées pour "les convaincre de se lancer dans la mobilisation", les étudiants opposés au blocage ont demandé l'organisation d'un vote électronique. "Ayez le courage de le faire", a réclamé une étudiante, dénonçant comme tous les opposants au blocage "une AG illégitime".
Les examens de mercredi avaient été reportés par la présidence de la faculté pour permettre à l'assemblée générale de se tenir.
Depuis plus de deux semaines, l'université de Nanterre est entièrement bloquée et occupée par des étudiants qui accusent la loi Orientation et réussite des étudiants (ORE) d'introduire une forme de sélection déguisée à l'entrée des universités.
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