"On va s'adapter. Pour les prochaines manifestations, il y aura encore plus de forces de l'ordre avec la volonté cette fois-ci de séparer totalement les manifestants de ceux qui veulent casser", a déclaré le ministre de l'Intérieur sur France 2.
Au total, 109 personnes ont été placées en garde à vue, selon l'entourage du ministre et le préfet de police Michel Delpuech, et non 209 comme l'a indiqué le ministre.
Le préfet de police, interrogé sur France Inter, a précisé que 283 personnes avaient au total été interpellées.
Selon la préfecture de police, près de "1.200 black blocs" au sein d'un précortège composé de 14.500 personnes ont jeté des projectiles sur les forces de l'ordre et causé des dégradations, perturbant le défilé parisien des syndicats, qui n'a pas pu se dérouler comme prévu, suscitant de vives critiques politiques.
"On ne peut pas faire face malgré la mobilisation de 21 compagnies à des mouvements qui tout d'un coup, prennent une ampleur qui n'avait jamais été connue", a affirmé M. Collomb.
"Nous ne pouvons pas interpeller un certain nombre de gens qui arrivent comme vous et moi en civil, et qui tout à coup s'habillent en black bloc, se mettent au milieu de la foule", a-t-il ajouté.
"On a affaire à une violence qui monte dans les propos, dans les appels", a-t-il dit en s'indignant notamment d'un appel à la manifestation pour le 1er mai lancé sur les réseaux sociaux, intitulé "une journée en enfer" et illustré d'une "image de policiers qui prennent feu".
"Vous avez une partie de la classe politique qui appelle à faire la +fête à Macron+, certains le prennent au pied de la lettre", a tancé M. Collomb assurant qu'il ne visait pas la France Insoumise bien que cette formule soit justement l'un des mots d'ordre d'une mobilisation nationale le 5 mai lancé par le député LFI François Ruffin.
"Attention au verbe qu'on emploie car un certain nombre de jeunes peuvent y être sensibles", a souligné le ministre.
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