Plusieurs milliers de personnes ont commencé à défiler en direction de la place d'Italie à l'appel de la CGT, Solidaires, la FSU et des fédérations franciliennes de FO. Les syndicats étudiant Unef et lycéen UNL étaient aussi présents en tête de cortège.
"Un premier mai revendicatif, combatif; contre la remise en cause des acquis sociaux, la sélection à l'université; pour le progrès social, la paix, la solidarité internationale", proclamait la banderole de tête.
Deux personnes, "porteuses de burins et de marteaux", ont été interpellées avant le début de la manifestation, a indiqué la préfecture de police, qui a recensé la présence de "40 à 50 individus masqués et cagoulés".
Lundi, elle avait évoqué un risque de débordement par "des groupes extrémistes" voulant faire de cette journée "un grand rendez-vous révolutionnaire", et prévoyant de "s'en prendre violemment aux forces de l'ordre ainsi qu'aux symboles du capitalisme".
Côté syndical, Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, a regretté que FO et la CFDT aient boudé l'appel de sa confédération. "J'en suis désolé, je ne comprends pas, alors qu'il y a beaucoup de luttes unitaires dans tout le pays, qu'au niveau des confédérations on n'arrive pas à mettre de côté nos différences pour travailler ce qui nous rassemble", a-t-il dit devant la presse avant le départ.
Pour Eric Beynel, porte-parole de Solidaires, "ce qui est important c'est qu'à partir de toutes ces luttes qui existent, (...) pendant tout le mois de mai on construise de plus en plus fortement une mobilisation qu'on souhaite la plus large et la plus forte possible". Bernadette Groison (FSU) a regretté elle aussi cette "tradition française" de division syndicale.
L'an dernier, près de 142.000 personnes avaient manifesté à Paris selon la police, et six policiers avaient été blessés, dont l'un grièvement par un cocktail Molotov.
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