La préméditation et la récidive légale n'ont pas été retenues contre le suspect, selon son avocat, Me Eric Demey.
Il avait été condamné en 1996 pour "viol avec arme", "attentats à la pudeur aggravés" et "vol avec violence", et était inscrit au fichier judiciaire national automatisé des auteurs d'infractions sexuelles (FIJAIS).
Un fichier "extrêmement utile" pour son "historique des domiciles" qui a permis de découvrir que le suspect "habitait autrefois dans le même immeuble que la petite Angélique", selon le directeur régional de la PJ Romuald Muller.
Le corps d'Angélique a été retrouvé dimanche peu avant 02H00 à la suite des indications de David Ramault, en garde à vue depuis samedi soir.
Son avocat a en effet souligné qu'il regrettait son crime, parlant d'"un homme complètement effondré, hagard, abasourdi, en larmes" lors de leur rencontre lundi.
Dans des lettres écrites après son crime et adressées à sa famille, "il parle de troubles, de pulsions, de choses de sa vie qui sont en désordre", selon le procureur de la République de Lille Thierry Pocquet du Haut-Jussé.
Une marche blanche en hommage à la jeune fille doit avoir lieu à 14H00 à Wambrechies. Elle devrait être chargée en émotion: la veille, les habitants ne parlaient encore que du drame, et un mémorial près du domicile d'Angélique a été improvisé, où des dizaines de roses blanches ont été déposées, ainsi que des messages: "Angélique tu nous manques fort", "Tout le monde est triste de t'avoir perdue"...
"Détails sordides"
La marche se déroulera de surcroît au lendemain du récit glaçant et détaillé du crime par le procureur, raconté aux enquêteurs par David Ramault.
Mercredi, en l'absence de sa famille en vacances dans le sud, ce père de deux enfants, chauffeur de bus chez Transpole, la société de transports en commun lillois, passe devant un jardin à Wambrechies où se trouve Angélique.
Il est alors pris d'une brusque envie de la ramener chez lui. Il prétexte avoir des objets à lui donner pour ses parents et la jeune fille, qui connaît cet ancien voisin, le suit chez lui, à quelques centaines de mètres.
David Ramault lui pose des questions de plus en plus intimes, et empêche la jeune fille de partir. Il s'enferme avec elle dans les toilettes et la viole avant de l'étrangler avec son propre pantalon. Il cache ensuite son corps dans des fourrés d'un bois de Quesnoy-sur-Deûle, commune voisine de Wambrechies.
Me Eric Demey a regretté auprès de l'AFP que "l'émotion a(it) gagné la communication du parquet". "L'ensemble et les détails de la déposition n'avaient pas à être jetées en pâture si vite", a-t-il estimé. "Le meurtre d'une fillette de 13 ans est suffisamment grave pour ne pas verser dans les détails sordides".
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