C'est à Lyon que la victime porte plainte au commissariat pour harcèlement sexuel sur son téléphone portable. En effet, depuis le 1er août 2015, le prévenu lui envoie des photos plus que suggestives, se mettant lui-même en scène dans des situations à caractère clairement sexuel. D'abord étonnée puis choquée par ces atteintes en provenance d'une personne qu'elle ne connaît pas, elle bloque son numéro. Les SMS ne suffisant pas au prévenu, il envoie deux vidéos du même acabit, encore une fois très provocatrices. Elle finit par lui répondre qu'elle va porter plainte pour harcèlement. Inquiet, il lui répond qu'il a fait erreur, croyant s'adresser à une autre personne. La plainte est déposée le 28 mars 2016, tant la réitération des faits est flagrante.
Il évoque l'erreur
L'enquête aboutit à la localisation du prévenu à partir de son adresse électronique et il est interpellé à son domicile. Au cours de son audition, il fait profil bas après avoir joué l'innocence et dit: "aujourd'hui je reconnais tout". Une expertise psychiatrique révèle chez lui une solitude affective sans altération du discernement. Son casier judiciaire est vierge. La victime ne s'est pas portée partie civile mais le Ministère Public déclare que "l'acharnement à importuner la victime est manifeste". Sa défense insiste sur le fait que "le prévenu n'a pas eu une attitude prédatrice". À l'issue de ses délibérations, le Tribunal lui inflige une peine de trois mois de prison avec sursis.
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