Lemar a perdu le fil depuis sa finale de Coupe de la Ligue ratée (défaite monégasque 3-0 face au PSG) le 31 mars. Le brillant meneur de jeu a perdu tout éclat en avril, à mesure que son club perdait pied, avec une seule victoire sur ses cinq derniers matches, dont une fessée 7-1 à Paris et un 0-0 samedi face à Amiens qui lui a fait perdre sa 2e place en Ligue 1.
Evitant habituellement les médias, le milieu s'est exprimé samedi pour assumer. "Ce qui se passe? Je ne sais pas. Une petite perte de confiance collectivement et individuellement. Cela arrive au cours d'une saison. Mais ça n'arrive pas au bon moment, surtout pour moi", a-t-il admis.
"Si c'est dans les têtes? Je ne sais pas. Dans ma tête, ça va je suis à 100% concentré sur le club et l'équipe. Je vais tout donner personnellement", a-t-il ajouté.
Car sur le terrain, il ne se cache pas, il ne triche pas. Samedi, il s'est démultiplié, a tenté, mais a accumulé les approximations, au point de s'attirer les sifflets de Louis-II.
"Son attitude est la bonne"
Statistiquement en club, le Guadeloupéen est décisif une fois tous les trois matches environ cette saison (3 buts et 9 passes décisives en 35 matches toutes compétitions confondues), bien moins que lors de l'exercice précédent (14 réalisations et 17 "assists" en 55 rencontres au total), il est vrai exceptionnel pour Monaco, sacré champion de France.
Son entraîneur Leonardo Jardim a reconnu vendredi la panne tout en soutenant son joueur: "Il y a deux ou trois joueurs qui ne sont pas à leur niveau habituel en ce moment, Thomas est l'un d'eux. Mais il travaille toujours à sa limite. Il travaille dur à l'entraînement pour revenir à son niveau, car il est le premier à savoir qu'il peut faire mieux. Je suis 100% derrière lui. Il essaie et son attitude est la bonne".
Un creux "pas au bon moment", parce que d'autres concurrents flambent entre-temps, qu'il s'agisse de Dimitri Payet à Marseille ou de Nabil Fekir à Lyon, qui n'avaient pas été convoqués en mars (respectivement par choix du sélectionneur et sur blessure).
Lemar, qui avait explosé en Bleu contre les Pays-Bas fin août avec un doublé (4-0) avant de connaître un automne plus délicat (du fait notamment d'une blessure à une clavicule), avait profité de la séquence de mars pour retrouver et asseoir sa position dans le groupe, avec une belle performance contre la Colombie malgré la défaite 3-2, en étant à l'origine du premier but et auteur du second.
Pendant ce temps-là, Payet...
Bref, la Coupe du monde, "il fait tout pour y aller. A lui de maintenir son niveau athlétique et son niveau de performance", avait commenté Didier Deschamps dans la foulée sur TF1.
Or, son "niveau de performance" a plongé, tandis que celui de Payet décollait. De quoi de rebattre les cartes? Car le vrai concurrent est bien Payet, au registre similaire: les deux sont des milieux techniques, pouvant évoluer en meneur excentré à gauche ou dans l'axe.
Et le trentenaire marseillais a pour lui une belle expérience internationale (37 sélections, 8 buts), assortie d'un statut d'homme providentiel au premier tour de l'Euro-2016, quand le Monégasque de 22 ans, s'il représente l'avenir, a singulièrement moins de bouteille (10 sélections, 3 buts). Et a-t-il un mental à toute épreuve?
Dans sa panade, Lemar peut se rassurer en voyant ramer un autre préposé au côté gauche de la sélection, Anthony Martial: l'ailier de Manchester United, blessé à une cuisse en mars, est devenu remplaçant depuis l'arrivée d'Alexis Sanchez au mercato hivernal, et n'a plus marqué depuis le 20 janvier.
Reste, surtout, que Deschamps apprécie particulièrement Lemar, sa finesse technique, sa créativité, sa disponibilité dans l'animation. Encore faut-il que le joueur les retrouve...
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