"Tout le monde tombe des nues. Il paraissait totalement normal, il était serviable, à la fête d'école il aidait... C'était un homme à qui on fait confiance, il était insoupçonnable", affirme Michel Sas, premier adjoint au maire de Wambrechies.
Installé dans la ville depuis de nombreuses années, "il a habité pendant un temps dans le même immeuble qu'Angélique, deux étages au-dessus, ils se connaissaient", ajoute M. Sas. David Ramault habite désormais à quelques centaines de mètres de là, dans une maison de rue en briques rouges.
"On le connaissait bien, on vivait dans le même immeuble. Il était aimable, gentil, attentionné. Quand on a vu sa photo dans les médias, on s'est dit +c'est pas possible+, on est sous le choc", affirme Hélène, 29 ans. "C'était quelqu'un de discret", ajoute son mari à ses côtés.
L'autopsie du corps d'Angélique lundi doit permettre d'établir les causes exactes de la mort de l'adolescente, retrouvée morte tôt dimanche à Quesnoy-sur-Deûle, à quelques kilomètres au nord de Lille. "Des éléments nous laissent penser qu'il y a eu une asphyxie", affirmait dimanche une source proche du dossier.
Une conférence de presse du parquet de Lille doit se tenir à 15H30 au tribunal de grande instance (TGI) de Lille.
Père de deux enfants, chauffeur de bus, le suspect a été placé en garde à vue samedi soir. Celle-ci a été prolongée de 24 heures dimanche soir et il doit être présenté à un juge lundi après-midi.
Condamné en 1996 pour "viol avec arme", "attentats à la pudeur aggravés" et "vol avec violence", l'homme interpellé était inscrit au fichier judiciaire national automatisé des auteurs d'infractions sexuelles (FIJAIS).
Interpellé samedi soir, il "a très rapidement avoué les faits" et a emmené les enquêteurs à l'endroit où il avait "abandonné le corps de la jeune fille". Un chemin forestier de Quesnoy-sur-Deûle, une ville voisine de Wambrechies, où vivaient le suspect et la victime.
'Marche blanche'
Une perquisition a eu lieu dimanche après-midi à son domicile, permettant à "l'enquête d'avancer", selon la source proche de l'enquête.
Voisin d'Angélique dans le quartier de l'Agrippin à Wambrechies, l'homme "connaissait donc la victime, dès le départ cela a été notre analyse, à la lumière du témoignage d'un jeune garçon qui disait qu'elle avait suivi un homme de son propre chef", a affirmé à l'AFP une source policière.
Angélique a disparu à Wambrechies mercredi après-midi. Elle avait laissé un mot à ses parents disant rejoindre des copines puis ensuite rentrer, mais n'est jamais rentrée. Les policiers, qui jugeaient la disparition inquiétante, avaient lancé un avis de recherche.
Dès jeudi, des moyens importants avaient été diligentés pour la retrouver: la police avait notamment mobilisé une brigade cynophile et des pompiers plongeurs avaient été sollicités.
Les proches d'Angélique, qui refusaient de croire à la fugue, s'étaient largement mobilisés: des affiches avaient été placardées partout dans la ville et une battue citoyenne avait été organisée vendredi.
Une cellule psychologique a été mise en place dans une école de cette localité de quelque 10.000 habitants.
A proximité du domicile d'Angélique, dans un parc, un mémorial a été improvisé. Des dizaines de roses blanches y ont été déposées, ainsi que des messages: "Angélique tu es formidable", "tu nous manques fort", "tout le monde est triste de t'avoir perdue".
"Nous ne sommes pas de la ville, mais ça nous a tellement retourné que nous sommes venus déposer une rose", affirme Laurent, venu de Loos, dans la banlieue lilloise, lundi matin avec sa femme.
Une marche blanche sera organisée mardi à 14H00 à Wambrechies.
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