C'est dans la nuit du 10 février 2018 à Saint-Étienne-du-Rouvray (Seine-Maritime) qu'une patrouille de police contrôle un conducteur qui fait des embardées aux abords d'un rond-point et oblige un autre véhicule à freiner en urgence pour éviter l'accident. À bord, Cyril Laurent, 21 ans, ignore les avertisseurs sonores qui lui demandent de s'arrêter. Quand il stoppe finalement son véhicule, deux policiers s'approchent mais le prévenu redémarre en marche arrière et vient volontairement heurter le fourgon de police avant de prendre la fuite. Un policier parvient à briser son pare-brise à coups de crosse de revolver, forçant le conducteur à s'arrêter à nouveau. Il est alors interpellé. Le suspect a consommé de l'alcool et cache une matraque, une gazeuse et un couteau dans sa boîte à gants.
Il nie l'évidence
Emmené au commissariat, il s'énerve dans le fourgon de police et menace de mort les fonctionnaires de police. Il refuse le test de l'éthylomètre et n'acceptera d'être contrôlé qu'au petit matin.
Un médecin confirme cependant l'alcoolémie visiblement avancée du prévenu lors de son interpellation. Auditionné, il évoque une soirée bien arrosée entre amis qui se termine par une dispute, au point de rentrer chez lui. Il ne se souvient pas des faits, nie avoir agressé et menacé de mort et dit lors de l'audience du mercredi 25 avril : "j'ai peur d'être attaqué", quand on lui demande la raison de la présence de trois armes dans sa voiture.
Son casier judiciaire est vierge. Pour la partie civile, "le prévenu fait preuve d'une totale inconscience", et le ministère public insiste sur "une attitude irresponsable qui doit être sanctionnée". Sa défense considère que "l'alcool et la bêtise sont les éléments moteurs". Après délibération, le tribunal le condamne à dix mois d'emprisonnement dont cinq assortis du sursis ainsi qu'à une mise à l'épreuve de deux ans.
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