Avant le sommet des sept pays les plus industrialisés (Etats-Unis, France, Allemagne, Royaume-Uni, Italie, Japon et Canada) les 8 et 9 juin au Québec, cette rencontre sera suivie d'une réunion des ministres de l'Intérieur et de la Sécurité, lundi et mardi, toujours sur le même thème: "Construire un monde plus pacifique et plus sûr".
La confrontation des Occidentaux avec Moscou, qui atteint des niveaux inégalés depuis la fin de la Guerre froide, sera à l'ordre du jour de nombreuses sessions de travail, qu'elles portent sur le conflit en Ukraine, la cybersécurité ou le "renforcement de la démocratie contre les ingérences étrangères" -- une allusion claire au rôle attribué à la Russie lors des dernières élections aux Etats-Unis ou ailleurs en Europe.
Le secrétaire d'Etat américain par intérim John Sullivan a d'ailleurs rencontré dès samedi soir son homologue ukrainien Pavlo Klimkine en marge du G7.
Un peu plus d'une semaine après les frappes menées par Washington, Paris et Londres contre le régime syrien en réponse à une attaque chimique présumée près de Damas, la Syrie sera aussi au coeur des débats, toujours avec, en toile de fond, la relation avec les Russes.
Les Occidentaux tentent de conjuguer mises en garde contre le Kremlin pour son soutien à Bachar al-Assad et tentatives de relance d'un processus diplomatique après sept années de conflit, qui passent forcément par un dialogue avec Moscou.
Les chefs de la diplomatie du G7 avaient apporté mi-avril leur soutien au Royaume-Uni après l'empoisonnement, sur son sol, d'un ex-agent russe, également imputé à la Russie qu'ils ont exhortée à divulguer les détails de son programme d'armes chimiques Novitchok qui représentent, estiment-ils, une "menace contre nous tous".
Point d'étape sur l'Iran
Deux autres grands dossiers diplomatiques devraient faire l'objet de discussions intenses, lors des réunions officielles ou en coulisses.
D'abord la Corée du Nord, à l'approche d'un sommet historique, d'ici début juin en théorie, entre le président américain Donald Trump et le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un, censés parler, après des mois d'escalade, d'une "dénucléarisation" de la péninsule coréenne.
Ensuite l'Iran, alors que Donald Trump doit aussi décider, d'ici le 12 mai, s'il "déchire" ou pas l'accord de 2015 conclu par les grandes puissances avec Téhéran pour l'empêcher de se doter de la bombe atomique.
Une menace à laquelle le chef de la diplomatie iranienne, Javad Zarif, a riposté samedi depuis New York en avertissant que Téhéran reprendra "vigoureusement" l'enrichissement d'uranium en cas de rupture de l'accord, avant d'assurer que son pays adopterait des "mesures drastiques", sans en préciser la teneur.
Le président des Etats-Unis réclame, pour le préserver, que la France, le Royaume-Uni et l'Allemagne, signataires européens de ce texte jugé historique à l'époque mais que lui considère laxiste, proposent des solutions pour le durcir.
Les tractations vont bon train et devraient se poursuivre à Toronto lors d'une réunion dimanche à huis clos des ministres français Jean-Yves Le Drian, britannique Boris Johnson et allemand Heiko Maas avec l'Américain John Sullivan.
Il s'agira d'un point d'étape important avant la visite d'Etat du président français Emmanuel Macron de lundi à mercredi à Washington, où il tentera de convaincre le milliardaire républicain de rester dans l'accord iranien.
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