Le ministre a déclaré a des journalistes à New York que l'Iran ne cherchait pas à se doter de la bombe nucléaire, mais que la réponse "probable" de Téhéran à un retrait américain serait une reprise de la production d'uranium enrichi, un élément clé dans la fabrication de l'arme atomique.
"L'Amérique n'aurait jamais dû craindre que l'Iran produise une bombe nucléaire, mais nous poursuivrons vigoureusement notre enrichissement" d'uranium", a-t-il dit, "si le président Trump se retire officiellement de l'accord" nucléaire.
Donald Trump a posé la date du 12 mai comme ultimatum à ses alliés européens pour qu'ils s'entendent avec l'Iran afin de "remédier aux terribles lacunes" du texte de l'accord.
A cette date, s'ils n'ont pas trouvé le moyen de durcir l'accord signé en 2015 par les grandes puissances avec l'Iran pour l'empêcher de se doter de la bombe, le président américain, qui le juge trop laxiste, menace de rétablir les sanctions contre Téhéran et de se retirer du texte.
M. Trump réclame davantage d'inspections et, surtout, la suppression des limitations dans le temps imposées à Téhéran sur son activité nucléaire, censées expirer en 2025 et 2030.
Les commentaires du chef de la diplomatie iranienne marquent un nouvel épisode dans l'escalade de la rhétorique sur ce dossier, le président iranien Hassan Rouhani ayant affirmé il y a deux semaines que les Etats-Unis allaient "regretter" un éventuel retrait de l'accord et que l'Iran réagirait "en une semaine", dans une telle situation.
Le sort de l'accord sur le nucléaire iranien sera un des points clé de la visite du président français Emmanuel Macron aux Etats-Unis à partir de lundi, suivie vendredi de la chancelière allemande Angela Merkel.
Le ministre iranien a dit que les dirigeants européens devaient faire pression sur Donald Trump pour qu'il maintienne l'accord si les Etats-Unis "entendent conserver leur crédibilité au sein de la communauté internationale" et le respecter "plutôt que d'exiger davantage" de conditions.
"Essayer d'apaiser le président, je pense, serait un exercice futile", a-t-il estimé.
Si les Etats-Unis enterrent l'accord, il est "fort improbable" que l'Iran continue de le respecter avec les autres signataires, la Grande-Bretagne, la Chine, la France, l'Allemagne et la Russie, a dit le chef de la diplomatie iranienne.
"Pour l'Iran, il est important de recevoir les bénéfices de l'accord et en aucun cas l'Iran acceptera de l'appliquer unilatéralement".
M. Zarif a encore assuré, sans autre précision, que son pays allait adopter des "mesures drastiques".
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