L'ETA affirme cependant qu'elle n'est pas seule responsable des souffrances au Pays basque espagnol. "La souffrance existait avant la naissance de l'ETA et a continué après qu'elle a cessé la lutte armée", affirme le texte que publie Gara, son canal habituel de communcation.
"Nous avons causé beaucoup de douleur et des dommages irréparables. Nous voulons manifester notre respect aux morts, aux blessés et aux victimes des actions de l'ETA... Nous le regrettons sincèrement", dit le communiqué publié à l'approche de la dissolution annoncée de ce groupe qui a tué plus de 800 personnes en plusieurs décennies de lutte contre l'Etat espagnol.
"ETA, organisation socialiste révolutionnaire basque de libération nationale, veut reconnaître par cette déclaration le mal causé au cours de sa trajectoire armée, et manifester son engagement à surmonter définitivement les conséquences du conflit et à éviter qu'il se répète", annonce le texte.
Mais si l'ETA, qui s'en est pris souvent aux forces de l'ordre et aux représentants de l'Etat, exprime ses "regrets" pour toutes les victimes, elle demande plus particulièrement "pardon" aux civils pris dans la tourmente.
"Nous savons que, obligés par les nécessités de tout type de lutte armée, notre action a nui à des citoyens et des citoyennes sans aucun responsabilité. Nous avons aussi causé des torts graves qui ne sont pas réparables. Nous demandons pardon à ces personnes et à leurs familles", dit-elle.
Sans mettre en cause nommément l'Etat espagnol, l'ETA demande à "tous de reconnaître les responsabilités et les torts causés" et s'engage à oeuvrer à la réconciliation.
L'organisation clandestine fondée sous la dictature de Francisco Franco a renoncé en 2011 à la lutte armée. Elle devrait annoncer formellement sa dissolution le 5 ou le 6 mai prochain dans le Pays Basque français, selon plusieurs sources.
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