"Nous avons deux appels d'offre en cours, pour trouver les prestataires de l'assistance vidéo à l'arbitrage (VAR), et de la Goal-Line Technology (GLT)", avait expliqué le 20 mars la présidente de la Ligue de football professionnel (LFP), Nathalie Boy de la Tour. Dans un premier temps fixé à la date du 19 avril, le verdict sera rendu le 25 avril à l'issue du conseil d'administration de l'instance, a précisé la LFP mercredi après-midi.
La dirigeante s'exprimait devant plusieurs médias, dont l'AFP, en marge de la présentation d'une étude d'opinion selon laquelle l'assistance vidéo à l'arbitrage était plébiscitée par le public français: 90% des Français intéressés par le football y étaient favorables, contre 7% défavorables, selon les données rendues publiques à cette occasion par l'institut Ipsos.
Quatre situations de jeu
La décision d'adopter cette aide à l'arbitrage avait été adoptée à l'unanimité par le Conseil d'administration de la LFP, mi-décembre. "Je pense qu'il faut faire comme la plupart des pays développés et suivre le mouvement", avait alors plaidé le président de l'Olympique lyonnais, Jean-Michel Aulas. "Au moins pour certaines actions, la vidéo est nécessaire".
Concrètement, la VAR ne peut être utilisée que dans quatre situations de jeu: après un but marqué, sur une situation de penalty, pour un carton rouge direct ou pour corriger une erreur d'identité d'un joueur sanctionné, a décidé l'IFAB, l'instance garante des lois du jeu du football.
Cette technologie sera utilisée lors de la prochaine Coupe du Monde en Russie, a décidé la Fifa, et est d'ores et déjà en vigueur en Italie et Allemagne. Elle devrait l'être la saison prochaine en Espagne, mais pas en Angleterre où la Premier League a préféré temporiser.
Le conseil d'administration de la LFP prendra en tout cas "une décision sur le ou les prestataires pour une mise en place dès la saison prochaine", avait expliqué Nathalie Boy de la Tour en mars. Selon la dirigeante, deux modèles sont possibles: soit un "+replay center+ centralisé", soit une option décentralisée avec "des vans qui se trouvent à côté du stade à chaque soir de match".
Hawk Eye seul en lice ?
S'il existe selon elle "la possibilité de voir de nouveaux prestataires arriver", deux tiennent le haut du pavé en la matière: Hawk Eye et Goal Control. Le second n'est toutefois plus forcément en odeur de sainteté en France, depuis que des couacs en série ont contraint la Ligue à résilier le contrat qui les liait jusqu'en 2019 concernant la Goal Line Technology (GLT).
Cette technologie, distincte de la VAR, doit déterminer si le ballon a totalement franchi la ligne de but sur une action litigieuse en faisant vibrer la montre de l'arbitre central. Mais des "dysfonctionnements graves" survenus cette saison en championnat avaient remis en cause la fiabilité du dispositif en début d'année 2018.
Une ancienne employée de la société allemande, Suzana Castaignède, avait aussi fait scandale en expliquant dans les médias qu'il était possible de faire vibrer manuellement la montre des arbitres au cas où le ballon franchirait la ligne sans que le système ne le perçoive.
En tous les cas, la LFP a souligné, par la voix de sa présidente, la nécessité de travailler sur "la communication à destination des spectateurs, pour que ce soit le plus fluide et le plus rapide possible". Les longs arrêts de jeu observés en Italie et en Allemagne, le temps que l'arbitre revoie les actions, faisant partie des arguments avancés par les détracteurs de cet arbitrage vidéo.
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