Dans quel état d'esprit vous trouvez-vous dix mois après votre nomination ?
"Une envie de faire, de construire. J'accompagne Emmanuel Macron, le Président de la république, dans son projet de transformer notre pays et notre agriculture. Pour faire en sorte que demain, nos agriculteurs puissent vivre dignement de leurs revenus."
Si vous ne deviez retenir qu'une seule chose, un seul événement majeur, en dix mois, quel serait-il ?
"Indéniablement les états généraux de l'alimentation. On a permis à des gens, qui ne se parlaient plus, de se remettre autour de la table pour avancer et faire gagner notre agriculture. On a permis de réconcilier l'amont et l'aval agricole. De faire en sorte que les producteurs puissent parler aux transformateurs et aux distributeurs pour trouver les solutions qui permettent d'accompagner notre agriculture vers la quadruple performance : sociale, environnementale, économique et sanitaire."
Stéphane Travert, lors de l'entretien réalisé à Paris le mardi 10 avril 2018 - Jean-Baptiste Bancaud
Après plusieurs années de crise, pensez-vous que les agriculteurs en France et en Normandie vont réellement mieux ?
"On peut constater, au regard d'un certain nombre d'indices, que des secteurs vont un peu mieux. Mais cela ne veut pas dire que la crise est totalement passée et c'est à cela que nous nous attaquons aujourd'hui avec le projet de loi que nous présentons en débat public au Parlement fin mai . Parce qu'il faut s'attaquer aux racines : qu'est ce qui fait qu'aujourd'hui les agriculteurs sont en crise depuis des décennies et n'arrivent plus à vivre de leur travail ?"
Quelle est votre relation avec le président de la République ?
"C'est une relation simple et de confiance. De confiance car j'ai choisi de l'accompagner dès le départ pendant la campagne présidentielle car il voulait remettre la France en mouvement. Une confiance mutuelle car je travaille sous son autorité et celle du premier ministre, ce qui est un élément de fierté. J'applique la feuille de route qu'il a donnée aux Français, j'applique ce que nous avons porté pendant la campagne présidentielle et c'est une relation à la fois personnelle vu l'amitié que nous nous portons mais aussi de travail d'un ministre avec le Président de la République."
Comment vivez-vous cette vie parisienne ?
"Quand j'étais parlementaire, j'étais déjà beaucoup à Paris. Je suis ici pour une mission. Pour travailler. Mais vous savez, chaque jour, il faut penser à son territoire, à ce qu'il s'y passe et tirer les enseignements de ce qu'il s'y fait. C'est inspirant et c'est ce qui permet d'aller de l'avant."
AIM, pêche du bar... Stéphane Travert a aussi répondu sur des dossiers locaux - Jean-Baptiste Bancaud
Quelles relations gardez-vous avec la Normandie, et notamment avec la Manche ?
"Simple, car j'y ai ma compagne et mes enfants. Mais aussi forte, avec ses habitants. J'ai besoin de garder ce contact avec le terrain, avec les gens. De pouvoir échanger et partager avec eux. De sentir ce qu'il se dit. Pour regarder. J'aime quand je peux, le samedi matin, faire un petit tour sur le marché de Périers. L'attachement que j'ai à ce territoire est très très fort. Je veux le servir, comme citoyen et ministre."
L'interdiction de la pêche au bar pour les particuliers cette année fait polémique, particulièrement en Normandie.
Stéphane Travert, ministre de l'agriculture
Quel regard portez-vous sur le placement en redressement judiciaire de l'abattoir AIM de Sainte-Cécile, avec une période d'observation de six mois ?
Stéphane Travert, ministre de l'agriculture
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Notre ministre n'aura pas le courage de mettre fin à l'agrochimie qui ravage nos campagnes.
En qualité de Normand, reconnaît-il encore notre Normandie ?
Quant à moi je n'y vois plus que des terres artificialités, plus que des champs de céréales arrosées de produits chimiques, plus de prairies.
Nous courons à vitesse TGV vers la catastrophe
Votre message aurait tendance à prouver que vous ne traversez pas assez la Normandie, je vois des talus qu'on redresse, des pommiers haute tige qu'on replante et des haies bocagères qui retrouvent un entretien qui leur faisait défaut. Les nouvelles réglementations sur le camembert visent d'ailleurs à valoriser le paysage de bocage.