Outre la majorité LREM-MoDem, une large majorité des LR mais aussi les élus UDI-Agir ont voté pour, tandis que les trois groupes de gauche - Nouvelle Gauche, communistes et Insoumis -, ont voté contre. 29 députés se sont abstenus.
La ministre des Transports, Élisabeth Borne, a salué à l'issue du vote "un moment important, une étape décisive dans la conduite de cette réforme".
Celle-ci "est indispensable", et à l'issue d'un "débat démocratique riche, tonique", "ceux qui dénonçaient un +passage en force+ en sont pour leurs frais", a-t-elle estimé, dans un communiqué à l'AFP.
Après un total de 24 heures de débat dans l'hémicycle, Laurianne Rossi (LREM) avait salué peu avant une "réforme majeure" qui "tient ses promesses à tous les égards", Florence Lasserre-David (MoDem) affirmant pour sa part que la SNCF sera "mieux armée et donc plus agile pour relever les défis du XXIe siècle".
Guy Bricout (UDI-Agir-Indépendants) a vu dans la réforme "une chance pour la SNCF", tout en disant rester "sur sa faim" sur la question de la reprise de la dette ferroviaire.
"Quel gâchis!", s'est en revanche exclamé Jean-Marie Sermier (LR). "Sur la méthode, le gouvernement a tout faux: les syndicats sont braqués, la grève est massive, la population est prise en otage", et le texte, "s'il n'est pas inutile, est une occasion manquée" de moderniser la SNCF.
"Nous aurions eu de nombreux arguments pour ne pas voter ce texte, mais les députés LR ne sont jamais en posture politicienne et ils n'ont pour boussole que l'intérêt de la France", a-t-il toutefois ajouté, alors que son groupe, favorable à l'ouverture à la concurrence, a joué les équilibristes sur cette réforme.
Les élus des trois groupes de gauche ont à nouveau dénoncé le texte, le communiste Hubert Wulfranc voyant notamment dans la suppression du statut des cheminots pour les nouveaux embauchés "une agression de classe" et l'Insoumis Loïc Prud'homme fustigeant les "fossoyeurs" de la SNCF que sont les dirigeants de l'entreprise et "la conductrice du corbillard" qu'est Mme Borne.
Le socialiste Christophe Bouillon a aussi évoqué une "présomption de privatisation" avec le changement de statut de l'entreprise, et soulevé "l'inquiétude grandissante" pour les "petites lignes", qui "sont sans doute dans le collimateur de Bercy".
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