"Les forces de l'ordre ont été prises à partie tout au long de la nuit et ont procédé à 18 interpellations pour des faits de violences, de destruction de bien par incendie et d'outrage", déclare mardi matin dans un communiqué le préfet Pascal Mailhos.
Selon une source policière, les policiers présents dans le quartier de la Reynerie ont notamment essuyé des jets de projectiles et des tirs de mortier.
Selon Didier Martinez, le secrétaire régional du syndicat Unité SGP police-FO, les quartiers de Bellefontaine et Bagatelle, qui font partie de l'ensemble urbain du Mirail, ont été "le théâtre de scènes de violences urbaines", avec "guet-apens et mises à feu de véhicules, containers à ordures, et caillassages copieux sur les intervenants".
Aucun blessé n'est cependant à déplorer parmi les policiers, ajoute-t-il dans un communiqué.
Dans le quartier de la Reynerie, 24 véhicules et de nombreux conteneurs poubelles ont été incendiés, selon une source policière qui précise que le calme est revenu vers 01H20.
Les 18 personnes interpellées ont été placées en garde à vue pour des faits de dégradation par incendie, outrage, rébellion, jets de projectiles et participation à un attroupement armé.
Dimanche de premières échauffourées avaient opposé une centaine de jeunes aux forces de l'ordre à la Reynerie et à Bellefontaine, des quartiers classés en zone de sécurité prioritaire (ZSP).
Selon le commissaire Arnaud Bavois, la tension dans le quartier est montée dans l'après-midi après le contrôle d'une femme voilée refusant de se soumettre aux vérifications de la police.
Ces violences pourraient également avoir été déclenchées par une rumeur selon laquelle des gardiens de la prison de Seysses, au sud de Toulouse, auraient été à l'origine du décès samedi d'un détenu, originaire du quartier.
Une enquête judiciaire a été ouverte pour "recherche des causes de la mort" par le parquet de Toulouse, qui a souligné que l'autopsie avait confirmé l'hypothèse du suicide.
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