Cette journée est consacrée à l'Union européenne puisque le président se rendra en fin d'après-midi à Epinal (est de la France) pour lancer les "consultations citoyennes européennes" avec un premier débat qui devrait rassembler 200 à 300 personnes.
Lancée un an avant les élections européennes de 2019, cette offensive se poursuivra jeudi par une visite à Berlin où le président français s'entretiendra avec la chancelière Angela Merkel de l'avenir de la zone euro. Le parti conservateur de Mme Merkel a toutefois critiqué lundi les projets de réforme de M. Macron dans ce domaine, notamment l'idée de création d'un budget propre à la zone euro pour aider les investissements.
M. Macron est attendu à 10h00 (08h00 GMT) dans l'hémicycle du Parlement européen, où les députés sont rassemblés pour leur session mensuelle.
En s'adressant à eux, "il exprimera l'urgence qu'il y a à agir dans un contexte difficile au sein de l'Union européenne mais aussi à l'extérieur", explique l'Elysée.
Ces difficultés sont notamment liées aux récentes élections en Italie et en Hongrie, qui ont vu la victoire de partis eurosceptiques. A l'extérieur, les Européens doivent composer avec la guerre en Syrie, des Etats-Unis imprévisibles depuis l'arrivée de Donald Trump et à un président russe, Vladimir Poutine, peu accommodant avec l'UE.
"Une Europe qui protège"
Le président Macron a jugé dimanche, lors de son entretien télévisé, que le continent européen assistait à "une montée de l'illibéralisme, c'est-à-dire des extrêmes, des populismes, de gens qui remettent en cause l'Etat de droit".
Face à cela, il est nécessaire de promouvoir une "Europe souveraine" qui protège "des grands risques, des grandes transformations, du risque numérique comme fiscal", selon lui.
"Nous avancerons avec les pays qui voudront bien avancer" et il faudra que "ceux qui ne suivront pas (...) acceptent d'être aux marges de cette Europe", a-t-il averti.
Emmanuel Macron devrait ainsi rappeler les grandes lignes de son discours pour "refonder l'Europe" qu'il avait prononcé en septembre à l'université de la Sorbonne. Ses 80 initiatives portaient sur tous les sujets, d'un renforcement de la zone euro à la généralisation du programme Erasmus, en passant par l'Europe de la défense et la taxation des géants du numérique.
A Strasbourg, de nombreux députés ont apprécié l'élan pro-européen impulsé par le jeune président depuis son élection il y a un an, mais ils l'appellent désormais à passer de la parole aux actes.
Manfred Weber, le patron des députés du Parti populaire européen (PPE), la principale force politique au Parlement, salue ainsi le fait qu'il ait "beaucoup de projets pour l'Europe". Mais "tout ce qu'il propose n'est pas bien accueilli" par l'incontournable PPE qui rassemble des partis de droite, rappelle-t-il dans un entretien à l'AFP.
Le fait que M. Macron n'est affilié à aucune famille politique européenne "est un handicap dans le processus de décision", souligne M. Weber, issu de la CSU alliée à la chancelière Angela Merkel. "La meilleure chose que M. Macron puisse faire pour le moment est de mener les réformes nécessaires en France", a-t-il tranché.
"Vision positive"
Même son de cloche chez son compatriote et rival Udo Bullmann, chef de file des eurodéputés socialistes.
"Le fait qu'Emmanuel Macron a présenté une vision positive pour l'avenir de l'Europe doit être salué", dit-il, en citant des idées partagées avec la famille socialiste comme "la création d'une capacité fiscale pour la zone euro, l'achèvement de l'union bancaire ou la création d'un ministre des finances de la zone euro". Mais "M. Macron doit maintenant oser faire des changements substantiels dans ces domaines, tant en Europe qu'en France", selon M. Bullmann.
Les eurodéputés écologistes lui demandent de leur côté de mettre tout son poids pour faire fléchir les pays européens qui "continuent de bloquer les réformes essentielles" contre l'évasion fiscale et l'établissement d'"une assiette commune consolidée pour l'impôt des sociétés".
En fin de journée, l'ambiance devrait être moins formelle au centre des congrès d'Epinal, où M. Macron débattra de l'avenir de l'UE avec 200 à 300 personnes s'étant inscrites en ligne.
Le président avait expliqué en février que l'objectif de ces "consultations citoyennes", menées dans les 27 pays de l'UE (hors Royaume-Uni), était de "libérer la parole sur l'Europe, redonner confiance et éclairer le débat" dans la perspective des élections européennes.
A LIRE AUSSI.
Dans la zone euro, un timide parfum de réforme
L'Europe face au casse-tête de la taxation des GAFA
Bruxelles surveille en silence le feuilleton présidentiel français
Juncker veut profiter des "vents favorables" pour relancer l'UE
- Angela Merkel
- arrivée de donald trump
- avenir de l'europe
- berlin
- Donald Trump
- élections européennes
- Emmanuel Macron
- Epinal
- Etats-Unis
- europe
- Évasion fiscale
- france
- géants du numérique
- guerre en syrie
- Hongrie
- Italie
- manfred weber
- parole aux actes
- perspective des Élections
- réformes nécessaires
- royaume-uni
- Strasbourg
- Syrie
- taxation
- udo bullmann
- visite À berlin
- Vladimir Poutine
- zone euro
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.