Battre son compatriote, le Serbe Dusan Lajovic, 93e mondial, en moins d'une heure (6-0, 6-1), n'a rien d'un exploit pour un joueur du statut de Djokovic, l'un des meilleurs de tous les temps.
On parle là du quatrième le plus titré de l'histoire en Grand Chelem --12 trophées à égalité avec l'Australien Roy Emerson-- derrière l'Américain Pete Sampras (14) et ses deux grands rivaux Rafael Nadal (16) et Roger Federer (20), de retour au sommet depuis l'an passé. Et d'un champion qui a empilé les quatre "Majeurs" à la suite sur deux années (2015-16), ce que ni l'Espagnol ni le Suisse n'ont réussi.
Mais depuis son triomphe à Roland-Garros, après trois échecs en finale (2012, 2014, 2015), rien ne va plus. Le Belgradois, 30 ans, a accumulé les déboires, entre contre-performances, moral en berne et surtout une vilaine blessure au coude droit qui l'a contraint à zapper la seconde moitié de la saison 2017 et à subir une opération en février.
Comme il l'a souligné en conférence de presse, le Serbe ne jouait sur le court Rainier III "que (son) septième match depuis juillet" (NDLR: 4 V/3D en 2018).
Il "manque encore de compétition" mais c'est déjà mieux qu'à Indian Wells et Miami où il avait chuté d'entrée contre le 109e mondial, le Japonais Taro Daniel, puis face au Français Benoît Paire (alors 47e), pourtant gêné par un dos douloureux.
La "der" de Benneteau
Après ce fiasco, "Djoko" a voulu renouer avec les bonnes vieilles recettes qui lui avaient permis de se hisser au sommet. Il a ainsi rompu sa collaboration avec Andre Agassi et Radek Stepanek pour rappeler, juste avant Monte-Carlo, le coach slovaque Marian Vajda, présent à ses côtés de 2006 jusqu'à avril 2017... à Monte-Carlo.
"C'est un nouveau départ pour tous les deux", a souligné l'actuel 13e mondial. "Il me connait mieux que n'importe quel coach avec qui j'ai travaillé. Il est aussi mon ami. Je peux partager plein de choses avec lui, sur le plan personnel aussi bien que professionnel", a expliqué le Serbe qui devra élever le niveau au prochain tour.
Ce sera face au Croate Borna Coric, demi-finaliste à Indian Wells et quart-de-finaliste à Miami, qui a écarté sans ménagement Julien Benneteau (6-2, 6-3), dont c'est la dernière saison.
"Même quand j'étais au sommet de ma forme, je ne jouais jamais bien mes premiers matches sur terre battue, ce n'est pas inquiétant", a relativisé le Bressan, 36 ans, dont l'objectif est "d'arriver à Roland-Garros (27 mai-10 juin) dans la meilleure forme possible".
En attendant l'entrée en lice du N.1 français Lucas Pouille mardi, un membre de l'équipe de France, Pierre-Hugues Herbert, issu des qualifications, s'est qualifié pour le deuxième tour. L'Alsacien s'est appuyé sur un service efficace (8 aces) pour écarter le vétéran italien Paolo Lorenzi (36 ans et 63e) en deux manches 7-6 (9/7), 6-4.
Malgré des douleurs au poignet droit, qui l'avaient contraint de ranger sa raquette pendant cinq mois, le Japonais Kei Nishikori a renversé le Tchèque Tomas Berdych (18e), finaliste en 2015, 4-6, 6-2, 6-1, signant ainsi son premier succès devant un top 20 depuis... janvier 2017.
Le Canadien Milos Raonic a, lui, perdu une manche face au 365e mondial, le Monégasque Lucas Catarina, avant d'inverser la tendance 3-6, 6-2, 6-3.
C'est déjà terminé en revanche pour son compatriote, le jeune Denis Shapovalov (19 ans), vaincu par un espoir du même âge que lui, le Grec Stefanos Tsitsipas (6-3, 6-4).
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