Le gouvernement s'apprête à renégocier les tarifs de rachat d'électricité qui sera produite par six parcs éoliens en France, dont ceux de Fécamp, Dieppe/Le Tréport (Seine-Maritime) et Courseulles-sur-Mer (Calvados), avec les entreprises concernées. C'est ce qu'a indiqué à l'AFP lundi 16 avril 2018 le ministère de la Transition écologique.
80 € au lieu de 200 ?
"Une négociation va s'engager dans les prochains jours avec l'ensemble des lauréats pour faire baisser les coûts des différents projets" a précisé le ministère, qui prendra ses décisions en conséquence, au plus tard en juillet 2018.
Les six parcs éoliens concernés avaient été attribués au français EDF, à l'espagnol Iberdrola et à un consortium mené par Engie, à la suite de deux appels d'offres en 2012 et en 2014. L'État avait accepté de racheter l'électricité de ces futurs parcs à un tarif situé autour de 200 euros le mégawattheure.
"Compte tenu des coûts observés dans les autres pays d'Europe, nous attendons des baisses de tarif très significatives", a souligné le ministère, qui a précisé que les prix de rachat d'électricité des projets éoliens en mer se situaient ces dernières années autour de 80 euros le mégawattheure.
Inquiétudes en Normandie
Si les prix restaient "trop importants" à l'issue des négociations, le gouvernement prévoit de relancer des appels d'offres. "Il ne s'agirait pas d'annuler des projets, mais de permettre leur évolution", assure le ministère de la Transition écologique, qui dit souhaiter "développer les énergies renouvelables" tout en évitant "une dépense publique excessive pour les Français".
En mars, le gouvernement avait déjà déposé un amendement au Sénat pour renégocier les tarifs de l'électricité, amendement rejeté. Cette manoeuvre avait conduit nombre d'élus de Normandie à réagir. Outre les communes directement concernées par ces parcs éoliens, les villes du Havre (Seine-Maritime), d'Ouistreham (Calvados) et de Cherbourg-en-Cotentin (Manche) sont impactées. Des usines ou centres de maintenances doivent y être implantés.
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