D'importants barrages routiers de gendarmes étaient installés sur les principales voies d'accès et l'entrée n'était possible qu'après une fouille des sacs.
Une portion de la D81, où une opération de gendarmerie est en cours pour enlever des barricades installées samedi par les zadistes, est aussi interdite, obligeant les manifestants à emprunter des voies détournées pour se rendre sur le site du rassemblement, au chemin de Suez, au sud-ouest de la route.
Non loin du lieu de rassemblement, au croisement du chemin de Suez et de la D81, les gendarmes ont repoussé peu après 11h00 des manifestants "hostiles, voir très hostiles qui harcèlent les forces de l'ordre" et tentent de passer vers l'ouest en direction des squats détruits en début de semaine, selon la gendarmerie.
Aux jets de pierre et de bouteilles en verre des manifestants, les gendarmes répliquaient avec des tirs de lacrymogènes, a constaté une journaliste de l'AFP.
Si la coordination des opposants appelait à un rassemblement pacifiste aux soutiens aux expulsés, des zadistes avaient, eux, lancé un appel à venir reconstruire les squats détruits.
Pendant ce temps les soutiens aux expulsés, équipés de vêtements de pluie et de bottes, affluaient vers le lieu de la manifestation, a constaté l'AFP.
"Aujourd'hui, le gouvernement cherche en réalité à empêcher par tous les moyens que les soutiens venus de partout en France et en Europe puissent accéder à la Zad ou s'y rassembler", ont assuré les zadistes dans un communiqué.
Patrick, de Charente-Maritime, est venu manifester avec sa femme. "Les gens qui sont là depuis 10 ans sur les terres, il faut leur donner une chance. Quand on commence à discuter, on va jusqu'au bout", a-t-il expliqué à une journaliste de l'AFP.
L'État a appelé les occupants de la Zad, expulsés ou non, à régulariser leur situation avant le 23 avril. "Il leur est simplement demandé à ce stade de déclarer leur nom, de déclarer le projet agricole qu'ils souhaitent développer et de préciser les parcelles sur lesquelles ils souhaitent le mettre en œuvre afin que l'État (...) puisse instruire ces demandes", a expliqué vendredi la préfère des Pays de la Loire Nicole Klein.
L'opération d'expulsion des occupants illégaux de la ZAD a commencé lundi, avec 2.500 gendarmes, huissiers et engins de chantier, et 29 squats ont été détruits en trois jours.
asl-tll-aag-gvy/phc
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