"Notre main reste tendue" aux zadistes qui acceptent d'entrer "dans le processus de régularisation" et qui ont "une dizaine de jours" pour le faire, a déclaré le Premier ministre, qui a "remercié les forces de gendarmerie" ayant participé aux opérations d'évacuation depuis lundi.
"L'ensemble des objectifs que nous nous étions assignés a été atteint. 29 squats ont été déconstruits et leurs occupants expulsés. Comme l'a dit hier le président de la République, tout ce qui était évacuable a été évacué", a indiqué M. Philippe, qui s'est rendu au poste de commandement de la gendarmerie accompagné du ministre de l'Intérieur Gérard Collomb.
"Désormais, nous devons procéder aux opérations de déblaiement. Elles vont prendre du temps après les expulsions mais elles vont être réalisées sérieusement et conformément au calendrier qui a été envisagé", a-t-il ajouté.
"En parallèle à ces opérations, notre main reste tendue en direction de ceux qui sont prêts à entrer dans le processus de régularisation que nous avons évoqué en janvier", a-t-il affirmé.
"Dans les zones qui sont éloignées de la RD281, à l'ouest notamment où certains occupants peuvent envisager une installation légale conforme aux lois et règlements de notre pays, nous avons indiqué dès le début que nous sommes ouverts à une discussion", selon M. Philippe.
"Eradiquer cette zone de non-droit"
"Je veux dire aussi très clairement que tous ceux qui (…) ne voudraient pas s'engager dans cette régularisation et dans ce cadre légal devraient en tirer toutes les conséquences. Ils ont une dizaine de jours pour le faire. Au terme de ce délai, ils devront tirer les conséquences de leur absence de volonté de régularisation. Ils se mettront évidemment sous le coup de poursuites visant à mettre un terme à des occupations illégales", a-t-il rappelé.
"L'Etat n'acceptera pas la reconstruction ou la réoccupation des sites qui ont évacués. Ceux qui se livreraient à des exactions de ce type (…) s'excluraient eux-même de toute possibilité de régularisation", a-t-il encore averti.
"Nous avions indiqué au mois de janvier quel serait le sens de nos décisions et le calendrier dans lequel nous les mettrions en œuvre. Nous sommes aujourd'hui 13 avril dans le calendrier et exactement dans le sens que nous avions annoncé", a-t-il encore dit.
MM. Philippe et Collomb avaient été accueillis sur place par le directeur général de la gendarmerie, le général Richard Lizurey, et la préfète de Loire-Atlantique Nicole Klein.
Le 17 janvier, lorsqu'il avait mis fin au projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes, Édouard Philippe s'était engagé à éradiquer cette "zone de non droit".
L'opération d'expulsion des occupants de la ZAD considérés comme illégaux a commencé lundi, avec 2.500 gendarmes, huissiers et engins de chantier, et 29 squats ont été détruits en trois jours.
Vendredi, les zadistes ont été appelés à régulariser leur situation avant le 23 avril, quelques heures après le lancement d'une opération coup de poing visant à dégager une route départementale.
En attendant, les gendarmes vont rester trois semaines à un mois avec un triple objectif: déblayer les parcelles, garantir la libre circulation sur la D281 et la D81 et prévenir toute réoccupation illégale, selon Mme Klein.
Le dispositif demeurera "le temps qu'il faudra, avec les forces qui seront nécessaires. En revanche, il n'y aura plus d'expulsion", avait assuré dans la matinée le général Lizurey.
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