Le calendrier du démarrage du futur EPR de Flamanville (Manche) est "plus que tendu", a déclaré ce jeudi 12 avril 2018, à l'AFP le président de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) Pierre-Franck Chevet, "clairement ces anomalies ne vont pas dans le bon sens", "Il y aura du travail à faire", a-t-il ajouté.
Défauts de soudures
Le groupe EDF avait annoncé mardi 10 avril 2018, que des "écarts de qualité" sur certaines soudures du réacteur nucléaire EPR de Flamanville (Manche) avaient été détectés fin mars.
L'électricien ne s'est pas encore prononcé sur les conséquences que pourraient avoir ces anomalies sur le calendrier et le coût du projet. Pour l'heure, il prévoit de démarrer l'EPR fin 2018, pour une mise en service commerciale en 2019.
Les défauts ont été détectés lors de la "visite complète initiale", une étape réglementaire préalable à la mise en service de l'installation. Les soudures avaient déjà été contrôlées par le groupement des entreprises en charge de la fabrication du circuit, ce qui "pose problème" par rapport à "la qualité" de ces contrôles, a commenté le président de l'ASN.
Surveillance inadaptée des procédures
Le gendarme du nucléaire, qui a procédé à une inspection du chantier, a indiqué que "l'organisation" et les "conditions de travail" avaient "nui à la qualité" des contrôles. "Il y avait une pression (...) qui était forte", a commenté M. Chevet, qui a toutefois précisé que "ce n'était pas nécessairement anormal". L'ASN a également mis en cause une "surveillance inadaptée" de ces procédures par EDF et Framatome.
Une expertise a été lancée pour analyser les causes et la nature des écarts, selon EDF. Elle permettra de définir les actions pour y remédier à proposer à l'ASN en mai 2018.
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