Les accès routiers vers l'ancienne "zone d'aménagement différé" (ZAD), rebaptisée "zone à défendre" par les opposants au projet d'aéroport, étaient fermés à la circulation jeudi matin, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Les routes ont été bloquées pour permettre les manœuvres de poids lourds et d'engins, selon la gendarmerie.
Les escadrons de gendarmes mobiles présents sur la zone s'attachaient en effet à sécuriser le déblaiement des "squats" détruits depuis lundi matin. "Il s'agit de permettre aux concourants (entreprises de BTP, ndlr) d'évacuer les tas de déchets en toute sécurité", a indiqué la gendarmerie.
Aucune évacuation ou expulsion n'était en cours jeudi matin, selon la même source. "La nuit a été calme", selon la gendarmerie, qui n'a dénombré que trois blessés légers dans ses rangs.
Aucun affrontement n'avait lieu sur la zone jeudi matin, ont constaté des journalistes de l'AFP, une ambiance contrastant fortement avec les heurts des trois derniers jours.
Un hélicoptère de la gendarmerie et un drone survolaient la ZAD. Quelques personnes étaient regroupées sur des barricades autour du lieu-dit des "Vraies Rouges", théâtre mercredi de violents affrontements, selon la même source.
Seul incident à signaler, une barricade de pneus a été enflammée sur la route nationale 165 jeudi matin vers 07H00, occasionnant des bouchons entre Nantes et Vannes dans les deux sens de circulation.
L'opération d'expulsion, entamée lundi à l'aube, mobilise environ 2.500 gendarmes et vise à rétablir l'ordre dans cette partie du bocage nantais, qualifiée de "zone de non droit" par le gouvernement.
Mercredi, les gendarmes ont lancé une charge massive contre les opposants, la plus importante depuis le début de leur intervention lundi à l'aube. Treize nouveaux "squats" ont été évacués dans la journée "soit 29 au total depuis le début de l'opération", selon la préfète des Pays-de-la-Loire Nicole Klein. Vingt-six "squats" ont été détruits et trois étaient "en cours de destruction" mercredi soir, selon la même source.
Lundi, le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb avait évoqué une quarantaine "d'édifices" à détruire sur la ZAD et une "centaine" de personnes à déloger.
Les autorités ont recensé 97 "squats" ou "lieux de vie" selon la terminologie zadiste. La préfète avait assuré qu'aucun habitat "en dur" ne serait détruit.
Le 17 janvier, en mettant fin au projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, le Premier ministre Édouard Philippe avait promis d'éradiquer la "zone de non droit".
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