Ces échauffourées, qui ont duré moins de 15 minutes et n'ont pas fait de blessé, ont eu lieu vendredi, peu après 23H00, selon une source policière et la présidence de l'université de Paris-1 Panthéon Sorbonne. Depuis fin mars, le site de Tolbiac est bloqué par des opposants à la loi sur l'accès à l'enseignement supérieur.
Agés de 20 à 31 ans, les suspects interpellés faisaient tous partie du groupe venu défier les occupants de la faculté, selon une source proche du dossier. Soupçonnés de "participation à un groupement formé en vue de commettre des violences ou des dégradations" et de "violences volontaires en réunion et avec arme", ils ont vu leur garde à vue prolongée samedi en fin de journée, selon la source judiciaire.
"Entre 20 et 30 personnes anti-blocage se sont présentées devant le centre Tolbiac-Pierre-Mendès-France, avec des bâtons, des battes de base-ball et des fumigènes", a expliqué à l'AFP un responsable de l'université. "Ils ont lancé des bouteilles en verre et des fumigènes dans le centre dont les grilles étaient fermées", a poursuivi cette source. "Beaucoup d'étudiants et d'étudiantes ont été choqués par cette situation."
"L'université condamne très fermement ces actes de violence venus de l'extérieur et regrette la situation au site Pierre-Mendès-France qui dépasse le cadre d'une mobilisation étudiante classique", a dit la présidence de l'université, qui "souhaite un retour à la normale le plus rapidement possible" et se dit "très inquiète".
Selon Louis, un étudiant de Tolbiac, qui occupe l'université depuis deux semaines, "ces jeunes casqués voulaient vraiment rentrer dans la fac". Interrogé par l'AFP, il pointe du doigt "des membres de groupuscules d'extrême droite". Ils sont partis à l'arrivée de la police et parce qu'ils étaient "à cours de projectiles", selon lui.
Environ 300 personnes se trouvaient vendredi soir sur le site de Tolbiac, selon cet étudiant et la présidence. Cette faculté a voté mardi en assemblée générale le "blocage illimité" dans le cadre du mouvement contre la loi sur l'entrée à l'université, accusée par ses opposants d'instaurer un système de sélection. Selon la présidence, ces 300 personnes ne sont cependant pas toutes des étudiants de Paris-1: "Certaines viennent d'autres universités, voire ne seraient pas étudiants".
Mais pour Gilles Roussel, président de la Conférence des présidents d'université, "faire intervenir les forces de l'ordre dans un site où il y a, comme à Tolbiac, une seule entrée, des grilles, risquerait d'envenimer la situation".
"Il y a un climat général qu'on sent monter, avec des risques d'affrontement", a-t-il expliqué à l'AFP. "Notre inquiétude c'est que ça se transforme non pas en débat autour de la loi mais en des scènes de violences auxquelles nous ne sommes pas en mesure de répondre", a-t-il poursuivi, précisant cependant que "la majorité des universités sont encore au travail".
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