"Le temps du dialogue est venu (…) il est temps de faire de la politique", a-t-il déclaré à la presse juste après sa sortie de la prison de Neumünster en Allemagne, où il était détenu depuis une dizaine de jours.
"Les autorités espagnoles n'ont aucune excuse pour ne pas entamer un dialogue politique avec les responsables catalans en vue de trouver une solution politique à nos demandes, a-t-il ajouté, regrettant de n'avoir à ce sujet ces dernières années "obtenu pour réponse que violence et répression".
M. Puigdemont, qui reste sous contrôle judiciaire et sous le coup d'une procédure possible d'extradition vers l'Espagne en cours d'examen par la justice allemande, a aussi exigé la "remise en liberté immédiate" des indépendantistes catalans détenus en Espagne.
"Avoir des prisonniers politique dans l'Union européenne constitue une honte", a-t-il clamé.
Neuf indépendantistes sont actuellement en détention provisoire en Espagne, dont six anciens membres de l'exécutif de la province et l'ancienne présidente du parlement catalan.
La justice allemande a décidé jeudi soir de remettre M. Puigdemont en liberté sous contrôle judiciaire, en rejetant la principale accusation à son encontre de Madrid, la "rébellion" pour avoir organisé le référendum d'indépendance de la Catalogne en octobre.
L'un des avocats allemands de l'indépendantiste, Wolfgang Schomburg, s'est félicité de cette décision. Le tribunal "a fait savoir de manière très ferme et claire que ce délit avancé par l'Espagne ne peut être retenu dans un pays démocratique comme l'Allemagne", a-t-il dit.
La justice allemande n'examine plus dorénavant, en vue d'une possible extradition vers l'Espagne, que le deuxième chef d'inculpation, moins grave, avancé par la justice espagnole: le détournement de fonds publics en lien avec l'organisation de cette consultation.
Une décision devrait être rendue dans les semaines à venir. Et l'avocat de M. Puigdemont s'est dit là aussi confiant de pouvoir "convaincre le tribunal de l'irrecevabilité de l'accusation de détournement" et de faire de son client un homme libre.
D'ici là, l'indépendantiste catalan ne pourra quitter l'Allemagne. Il a aussi dû verser une caution de 75.000 euros.
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