"Les examens doivent avoir lieu", a déclaré le Premier ministre sur France Inter, alors que des amphis étaient encore occupés mercredi dans plusieurs universités et des sites totalement bloqués pour protester contre la loi sur les nouvelles modalités d'accès à la fac.
Interrogé pour savoir si les examens se tiendraient dans les meilleures conditions, il a répondu "évidemment".
Moins catégorique, la ministre de l'Enseignement supérieur Frédérique Vidal a indiqué sur RTL que les examens auront lieu pour "la très grande majorité" des étudiants.
La ministre a aussi émis l'hypothèse que les examens puissent, si besoin pour les facultés actuellement perturbées, ne porter que "sur les 4/5es du programme" et que "le reste soit repris l'année suivante".
Édouard Philippe a par ailleurs noté "une très forte mainmise de l'extrême gauche sur ces mouvements", disant avoir entendu le porte-parole du NPA "Olivier Besancenot assumer le fait qu'il était un révolutionnaire et d'une certaine façon encourager vivement les étudiants à suivre son exemple personnel et les conseils qu'il pouvait prodiguer".
Alors qu'on lui faisait remarquer que certaines violences sont aussi le fait de mouvements d'extrême droite, il a répondu "absolument, et c'est tout aussi condamnable". "Je condamne toutes les violences contre les personnes et les biens", a-t-il ajouté, disant "regarder" la situation "avec beaucoup de vigilance".
Évoquant des "photos d'amphis à Paris, à Grenoble, dévastés, tagués", il a dénoncé "des inscriptions qui, dans le contexte où nous vivons, ne sont absolument pas neutres".
Prenant l'exemple du slogan "Un bon flic est un flic mort" tagué, il a dit "ne pas croire, aujourd'hui, après la semaine que la France vient de passer, qu'il y ait quelque chose de neutre là-dedans", après la mort du gendarme Arnaud Beltrame, assassiné par l'auteur des attaques jihadistes dans l'Aude.
Quant à certains étudiants qui réclament que la moyenne leur soit donnée automatiquement lors des partiels, il a souligné que cette "idée (...) le laisse rêveur sur la conception qu'ils ont eux-mêmes de leur travail, de la chance qui leur est donnée d'aller à l'université". Il a toutefois observé que "cette vision des choses semble extrêmement minoritaire chez les étudiants".
"On ne va pas à l'université pour avoir une note, on va à l'université pour apprendre des choses", a déclaré à ce sujet Frédérique Vidal.
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