Le bon vieux temps
La nostalgie du passé est omniprésente en Hongrie. Les amateurs de football regrettent l'époque des "Magical Magyars" de l'attaquant Ferenc Puskas qui régnèrent sur le football mondial de 1950 à 1954. Les livres d'histoire cultivent le souvenir de la "Grande Hongrie" d'avant le traité de Trianon (1920) qui a réduit des deux tiers le territoire du pays.
La victoire sur les Ottomans des troupes du chevalier Janos Hunyadi, lors du siège de Nandorfehervar (Belgrade) en 1456 reste un motif de fierté. Certains affirment même que la tradition des cloches de midi à travers le monde commémore cette victoire de la chrétienté.
Et Attila le Hun ? La parenté du peuple magyar avec le célèbre conquérant des steppes reste à prouver mais alimente de nombreux mythes, notamment dans les milieux nationalistes.
Lac Balaton et "mouton-cochon"
Parmi les curiosités naturelles du pays, le lac Balaton, "mer intérieure" de 600 km2, est incontournable. A l'époque du mur de Berlin, c'était un lieu de rencontre des familles allemandes de l'Est et de l'Ouest qui pouvaient se donner rendez-vous au bord de ses eaux calmes.
Mais le trésor caché de la Hongrie, qui fait se pâmer chefs et charcutiers du monde entier, est un drôle de cochon aussi frisé qu'un mouton. Avec son poil long comme de la laine, le porc mangalica a une allure plus que singulière et une viande d'exception, à haute teneur en gras, selon les gastronomes. Cette race hongroise connaît un regain de popularité ces dernières années.
Fête low-cost à Budapest
Loin des plaines où s'ébat le mangalica, la capitale de la Hongrie est devenue en quelques années la destination phare du tourisme festif et bon marché.
Avec ses dizaines de vols quotidiens à bas coût, ses pintes de bière à 1€50 et ses appartements à 30€ la nuit, Budapest attire les fêtards de toute l'Europe. Au coeur de la métropole, l'ancien quartier juif compte près de 800 bars, boîtes de nuit et restaurants sur moins de deux kilomètres carrés.
Et comme à Barcelone, Berlin ou Amsterdam, le ras-le-bol monte chez les riverains.
"Udvözöljük!"
Aéroport, airport, aeropuerto, tous le monde comprend, mais "Repülőtér"? Football, Fussball, Futbol, c'est clair, mais "Labdarugás" ?
Avec son alphabet de 42 lettres dont 14 voyelles, ses 12 temps, ses 35 terminaisons verbales, ses accents, ses mots interminables et son vocabulaire sans aucune parenté avec les langues indo-européennes, le hongrois constitue depuis toujours un objet de délectation pour les linguistes.
Et un sacré casse-tête pour ceux qui s'efforcent d'apprendre des mots aussi élémentaires que "üdvözöljük!" ("bienvenue!"), "köszönöm" ("merci") et "egészségedre!" ("santé!"). "Hello" reste quand même "Hello".
Ingénieux inventeurs
Casse-tête le plus célèbre du monde, vendu à plusieurs centaines de millions d'exemplaire, le Rubik's Cube est plus connu que son inventeur: l'ingénieur hongrois Erno Rubik. Fier papa de cet objet culte qui a fêté ses 40 ans en 2014, l'homme de 73 ans est d'une discrétion légendaire.
On doit aux Magyars quantité d'innovations, fruit d'une tradition scientifique et technologique toujours vivace: le 33 tours (1948) de Peter Karoly Goldmark, également l'un des pères de la télévision couleur, la vitamine C du prix Nobel Albert Szent Gyorgyi, le stylo à bille de Lazslo Biro, ancêtre du Bic.
L'informaticien américain Charles Simonyi, né Karoly Simonyi en 1948 à Budapest, n'est autre que le maître d'oeuvre des logiciels Word et Excel.
A LIRE AUSSI.
Les stars planétaires du Rubik's Cube à Paris pour les championnats du monde
Budapest, nouvelle usine à rêve hollywoodien
Netanyahu attendu en Hongrie, un soutien controversé pour Orban
Netanyahu attendu en Hongrie, un soutien controversé pour Orban
Netanyahu, premier dirigeant israélien en Hongrie depuis 1989
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.