Les visiteurs du célèbre musée de l'air et de l'espace de la capitale américaine peuvent arpenter cette pièce de huit mètres sur 10, où le docteur David Bowman se voit vieillir à la fin du film, avant de renaitre.
Recréée à l'identique, mais monolithe non inclus, l'oeuvre, intitulée "The Barmecide Feast", impressionne par sa lumière agressive, comme elle avait été capturée sur pellicule par Kubrick.
Le public pourra donc "apprécier l'environnement physique autour des objets exposés", lit, chaises, tableaux et sculptures, explique à l'AFP Martin Collins, conservateur du musée.
"Pour Kubrick, il était important que la lumière ne vienne pas des projecteurs mais qu'elle soit intégrée dans la scène elle-même", ajoute-t-il pour expliquer l'intensité dégagée par cette chambre de style néo-classique.
L'installation, bluffante de réalisme et montée par l'artiste britannique Simon Birch, est un moyen pour le musée de rendre hommage à l'oeuvre de Kubrick, considérée comme l'un des plus grands films de l'histoire du cinéma.
Avant des succès comme "Star Wars" ou "Blade Runner", le réalisateur américain a révolutionné la science-fiction avec ce long métrage épique et métaphysique, co-écrit avec le Britannique Arthur C. Clarke.
Sorti en avril 1968 aux Etats-Unis, "2001: l'Odyssée de l'espace" a marqué son temps, en évoquant avec philosophie des sujets comme la conquête spatiale et l'évolution de l'espèce humaine.
Connaissance scientifique
Un an avant que l'Homme ne marche sur la Lune pour la première fois, "les gens étaient préoccupés par leur futur. C'était une époque, dans les années 60 où, aux Etats-Unis comme dans l'Union soviétique, les avancées scientifiques et technologiques étaient très spectaculaires", analyse Martin Collins.
Mais ces progrès venaient avec leur lot de questionnements, notamment sur l'avenir de l'humanité, ajoute-t-il. Et d'une certaine manière "2001" y répondait.
L'une des particularités du film, qui lui vaut notamment d'être honoré par un musée aussi prestigieux que celui de l'air et de l'espace, est son respect de la rigueur scientifique.
A l'inverse de "Star Wars", par exemple, la réalité du silence dans l'espace est observée. Pendant des dizaines de minutes, les spectateurs sont ainsi plongés dans des scènes sans bruit et sans dialogue, donnant au film un rythme lent et envoûtant.
"Les scènes dans l'espace s'inscrivent dans la connaissance scientifique du début des années 60", explique Martin Collins.
"Kubrick et Clarke faisaient très attention à la précision", ajoute-t-il, en précisant avec un sourire: "Mais quand ils abordent l'avenir de l'humanité, on est plus dans la spéculation".
La chambre exposée au musée ne fait en effet pas vieillir les visiteurs, ni rajeunir ceux qui auraient vu ce film en salles à sa sortie.
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