De nouveau mobilisés, vendredi 30 mars 2018, contre le projet de loi réformant la justice en cours d'adoption au parlement, les avocats de Caen entendent bien poursuivre leur mouvement. Suite à un appel national, près de 150 d'entre eux, accompagnés de greffiers et avocats, étaient rassemblés devant le tribunal de grande instance pour s'associer à la journée d'action "Justice morte". Ils le seront de nouveau les jeudis 5 et mercredi 11 avril.
Justice expéditive
D'une même voix, ils dénoncent plusieurs aspects de la réforme, à commencer par la création de cours criminelles départementales. "Pour des raisons d'économie, il est prévu d'enlever de nombreuses affaires aux cours d'assises alors qu'elles fonctionnent très bien et qu'elles sont le symbole d'une justice bien rendue au nom du peuple français et pour le peuple français, estime Aline Lebret, avocate en droit pénal à Caen. Nous assisterons alors à des procès expéditifs pour les crimes jugés comme les moins graves, à savoir toute de même, les viols, les tortures ou les coups mortels, en quelques heures, par un tribunal qui n'aura pas le temps de recevoir et d'entendre les témoins et les experts".
La loi de programmation réformant la justice doit être présentée en conseil des ministres mercredi 11 avril. Elle traite également de la numérisation de la justice, de l'efficacité des peines et de l'organisation territoriale des juridictions.
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