Une seule des grilles du bâtiment principal sur les trois était ouverte dès 07H00, gardée par trois vigiles, ont constaté des journalistes de l'AFP. De chaque côté de la rue, plusieurs cars de CRS étaient aussi présents. Devant la porte, étudiants, professeurs et personnels doivent présenter leur carte pour accéder au bâtiment.
Dans la nuit du 22 au 23 mars, une dizaine d'hommes cagoulés avaient violemment expulsé d'un amphithéâtre de la faculté des étudiants, syndicalistes et militants hostiles à la loi Vidal sur l'accès à l'université. Mis en cause par des témoins et soupçonnés d'avoir au moins facilité cette expédition punitive, le doyen Philippe Pétel, qui avait démissionné après les violences, et un professeur, ont été mis en examen - pour complicité d'intrusion, et pour violences aggravées également dans le cas du professeur. Les deux ont aussi été suspendus de leurs fonctions.
Mardi matin, quelques dizaines d'étudiants, syndicalistes et militants opposés à la réouverture de la faculté se sont assis sur les marches devant la porte d'accès. Immédiatement encadrés par des CRS, ils ont scandé "Justice en fac de droit, on n'oublie pas, on pardonne pas".
"Une dizaine de personnes cagoulées qui ont participé aux violences n'ont pas été identifiées", a souligné auprès de l'AFP Logan Richard, doctorant et membre du comité de mobilisation qui avait appelé à cette manifestation. "Les étudiants ont peur de revenir à la fac, rien n'est apaisé, la situation est explosive".
Le comité de mobilisation dénonce un "climat de profonde fracture, une partie de la faculté soutenant très clairement M. Pétel, autant que l'omerta".
"Foutez-nous la paix, laissez nous étudier", lance un étudiant au groupe de protestataires en entrant dans le bâtiment.
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