"Néanmoins en l'absence d'un signal fort adressé à la population sur la lutte contre l'immigration clandestine à ce jour, la grève reste maintenue; toutefois elle pourra se manifester sous d'autres formes", ont-ils précisé lundi, plus de six semaines après le début du mouvement.
Cette demande vise à "permettre la mise en oeuvre des mesures d'urgences et favoriser un travail serein sur nos revendications avec la délégation interministérielle", est-il écrit dans ce communiqué qui ne détaille pas quels syndicats parmi les 9 impliqués ont effectivement accepté la fin des barrages.
Les co-signataires de l'appel ont motivé leur décision par la satisfaction d'un certain nombre de leurs revendications, à commencer par la "venue d'un délégué pour ouvrir les négociations". Dominique Sorain, qui a également été nommé nouveau préfet de l'archipel, est effectivement arrivé vendredi matin.
Mayotte, où la situation sanitaire s'aggrave, est agitée depuis fin février par un mouvement social qui dénonce l'insécurité et l'immigration clandestine venue des Comores, où le revenu moyen par habitant est treize fois inférieur à celui du département français.
"Les entraves à la circulation, la mise en danger d'autrui, les opérations de justice communautaire et le racket organisé sur certains barrages sont des faits graves passibles de poursuites", avait rappelé mercredi la ministre Annick Girardin, soulignant la fermeté du gouvernement vis-à-vis des barrages routiers qui paralysent l'île.
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