Les gestes sont précis, les yeux aiguisés. Alain et Fabrice Stephan démontent, nettoient et réparent les montres et les horloges "comme avant", explique le premier, le gérant de "Précision", rue des Jacobins en plein centre-ville de Caen (Calvados). Employé pendant 29 ans dans cette boutique, Alain Stephan a repris les rênes du commerce en 2010, secondé par son frère Fabrice depuis une dizaine d'années.
12 montres à réparer par jour
"On apprend toujours, dans ce métier. Ce ne sont jamais les mêmes pannes entre les montres mécaniques et les quartz par exemple". Les deux frères reconnaissent une baisse de leur activité. "Les gens ne passent plus vraiment par la case réparation. On voit essentiellement des gens qui viennent faire réparer des montres ou horloges qui ont une valeur sentimentale, familiale. On leur donne une seconde vie". Alain Stephan a, lui, consacré une grande partie de sa vie aux montres. "Quand j'étais employé je réparais douze montres par jour entre 8 heures et 19 heures. Il faut vraiment s'accrocher".
Un travail de précision
Tous les mécanismes sont décortiqués, nettoyés, les piles sont changées et les bracelets remplacés. "On a de bons yeux, rigolent-ils, mais c'est vrai qu'à la fin de la journée c'est le brouillard", précise Fabrice. Dextérité et savoir-faire sont les maîtres mots de leurs métiers. "C'est du vrai artisanat parce que, maintenant, de nombreux magasins envoient les montres dans une usine pour réparation. Nous, on fait tout ici".
Et en près de quarante ans la boutique n'a pas changé. "C'est ma volonté. Ça représente le charme de mon travail". Les deux horlogers, proches de leurs clients, ne touchent pas aux montres connectées. "On peut remplacer les piles mais après, les mécanismes sont beaucoup trop compliqués".
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