Son destin semble joué d'avance en raison d'un contrat expirant fin juin ? Le Basque a dégainé ses dernières cartouches pour espérer retourner la situation en sa faveur: un nouveau titre domestique qui laisse entrevoir la possibilité d'un quadruplé national, et une philosophie de résistance à toute épreuve en mode "carpe diem".
"Comment je pense mon travail ? C'est comme dans la vie de tous les jours, c'est profiter de chaque instant, chaque moment", a-t-il déclaré après la victoire contre Monaco (3-0), tout en admettant qu'il ne savait pas ce qu'il allait "faire l'année prochaine".
Et pour cause, les noms de ses successeurs potentiels ont déjà commencé à filtrer, à l'image de celui de l'Allemand Thomas Tuchel annoncé tout proche d'une signature à Paris par les quotidiens L'Equipe et Le Parisien, ainsi que la radio RMC.
Mais le technicien espagnol, habile communicant malgré une maîtrise encore imparfaite de la langue de Molière, a distillé quelques messages clairs à ses dirigeants, rejetant toute forme de crise depuis l'échec cuisant face au Real Madrid et plaidant pour la continuité.
"Le chemin n'est vraiment pas fini!"
"Je crois que le club va bien. Il est sur le bon chemin pour être dans un futur proche parmi les meilleures équipes du monde et dans l'option de gagner les meilleurs titres: la +Champions League+. C'est avec l'expérience, la progression, le travail" qu'il va y parvenir, a-t-il souligné samedi.
"Il peut y avoir un projet très très solide. Mais c'est difficile de maintenir la patience. Il y a besoin d'avoir la patience et la constance", a-t-il encore ajouté dans un registre implicite, avant d'enfoncer le clou dimanche dans un tweet: "La réussite se trouve dans le chemin que nous faisons ensemble, et qui n'est vraiment pas fini! Merci à tous pour votre soutien et bravo Paris!".
Si les deux éliminations de suite en 8es de finale de C1 rendent très improbable une éventuelle prolongation, force est de constater que du côté des dirigeants parisiens, conscients qu'il reste encore deux titres à aller chercher, le mot d'ordre affiché est "tous derrière" Emery. Pour le moment.
"Notre entraîneur, c'est Unai, on supporte Unai. Tous les jours, je vois dans les médias les noms cités. Mais on est derrière notre coach, Unai c'est le coach du Paris SG", a martelé le président parisien Nasser Al-Khelaïfi au micro de Canal Plus Sport, alors que des joueurs comme Angel Di Maria ou Thomas Meunier avaient annoncé durant la trêve internationale "du changement" pour la saison prochaine.
Des soutiens de poids
Reste que le patron du Bayern Munich Karl-Heinz Rummenigge, qui visait justement Tuchel pour remplacer Jupp Heynckes, a troublé la communication officielle parisienne en affirmant samedi que l'ancien coach de Dortmund "avait déjà signé avec un autre club".
Dans son opération maintien sur le banc au PSG, Emery peut toutefois compter sur plusieurs soutiens de poids aussi bien dans son vestiaire, à l'image du capitaine Thiago Silva - "(ce) titre est aussi pour Unai" - que dans le monde du foot.
A commencer par Arsène Wenger, qu'il a remercié dans un tweet pour ses commentaires élogieux, ou l'ancien sélectionneur de l'Allemagne Jürgen Klinsmann, de passage à Bordeaux samedi, qui conseille à Paris de garder son entraîneur.
"Si je regarde les choses d'un point de vue extérieur, la bonne idée serait de continuer comme ils le font, de garder leur coach. Même si (Thomas) Tuchel est un entraîneur formidable, je ne vois pas de raisons de changer", a t-il confié dans un entretien à l'AFP.
Tuchel "est un coach formidable, très talentueux. Il n'y a pas de doutes là-dessus. Mais je pense que Paris a déjà un entraîneur formidable. Emery est en train de faire un boulot fantastique", a-t-il ajouté.
"C'est très très difficile de gagner la Ligue des champions. Ce n'est pas toujours le fait de l'entraîneur, mais des joueurs, qui ont ce pouvoir réel de vous faire gagner. Un entraîneur est là pour guider, pour aider. Mais à la fin, c'est aux joueurs d'avoir faim pour remporter ce trophée", a encore souligné l'ancien entraîneur du Bayern.
Suffisant pour faire réfléchir les dirigeants parisiens ?
A LIRE AUSSI.
Ligue des champions - Le PSG version MCN joue sa crédibilité
PSG: entre penaltygate et Bayern Munich, les choses sérieuses commencent
Paris SG: la bataille du milieu
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.