Les motivations du chauffeur restent inconnues, mais "il semble qu'il y avait manifestement une vive rancœur envers les militaires", a indiqué le parquet de Grenoble.
Une enquête de flagrance pour tentative d'homicide a été ouverte par le parquet local, le parquet antiterroriste n'étant pas pour l'heure saisi.
Les faits se sont déroulés en début de matinée à proximité de la caserne de la ville.
L'homme a insulté et menacé, en français et en arabe, puis tenté de renverser des membres de la 27e Brigade d'infanterie de montagne (BIM), en tenue de sport mais clairement identifiables comme militaires, avant de prendre la fuite, selon des sources proches du dossier.
"Aux alentours de 8H15, il a menacé verbalement six ou sept militaires qui faisaient un footing. Il a insulté un deuxième groupe de militaires qui sortaient faire un footing et qui l'ont perdu de vue. A leur retour, il leur a foncé dessus. Les militaires ont réussi à remonter sur le trottoir sans être écrasés. Les gendarmes ont bouclé la zone et ont lancé les poursuites et côté militaire nous avons renforcé le périmètre de sécurité", a précisé le colonel Benoît Brulon, porte-parole de l'Armée de Terre.
Une autre source a précisé sur place que les militaires ayant échappé à la voiture étaient quatre soldats du 7e Bataillon de chasseurs alpins (BCA). Ils sont actuellement entendus à Grenoble par l'antenne locale de la direction interrégionale de la police judiciaire de Lyon.
Le fugitif est activement recherché dans le sud de l'agglomération grenobloise. La voiture, une Peugeot 208 selon l'armée, était vraisemblablement "faussement plaquée", les numéros ne correspondant pas au modèle du véhicule, selon le parquet.
En fin de matinée, deux militaires en arme gardaient l'entrée de la caserne, située face à la prison de Varces, le long d'une route à deux fois deux voies, a constaté une journaliste de l'AFP.
"L'élément d'intervention (EI) du quartier militaire a renforcé son dispositif en appui des forces de sécurité intérieure", précise pour sa part le gouverneur militaire de Lyon dans un communiqué.
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La caserne accueille l'état-major de la 27e BIM, le 93e régiment d'artillerie de montagne (RAM) et le 7e bataillon de chasseurs alpins (BCA), soit près de 2.000 hommes et femmes.
Les enfants ont été brièvement confinés dans les écoles de la ville, mais mais cette mesure a été levée vers 11H30.
Le contexte est particulièrement sensible moins d'une semaine après l'attaque jihadiste dans l'Aude qui a fait quatre morts, dont Arnaud Beltrame, l'officier de gendarmerie qui s'était livré à la place d'un otage.
Les derniers hommages aux victimes et leurs obsèques ont lieu jeudi à Trèbes et Carcassonne.
Des tags hostiles au colonel Beltrame et glorifiant l'auteur de l'attaque ont été découverts hier et cette nuit à Grenoble.
En août, une voiture avait foncé sur des militaires de l'opération Sentinelle à Levallois-Perret en banlieue parisienne, faisant six blessés. Le parquet antiterroriste avait été saisi et le suspect interpellé quelques jours plus tard dans le nord de la France.
En 2017, d'autres policiers et militaires ont été pris pour cible à plusieurs reprises à Paris. Le 20 avril sur les Champs-Élysées, une attaque revendiquée par le groupe Etat islamique avait coûté la vie à un membre des forces de l'ordre.
pta-grd-sla-cha-dab/san/fga/cb
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