Les faits se sont déroulés en début de matinée à proximité de la caserne de la ville. L'homme, dont les motivations restent inconnues, a insulté puis tenté de renverser des membres de la 27e Brigade d'infanterie de montagne (BIM), en tenue de sport mais clairement identifiables comme militaires, avant de prendre la fuite, selon des sources proches du dossier.
"Aux alentours de 8H15, il a menacé verbalement six ou sept militaires qui faisaient un footing. Il a insulté un deuxième groupe de militaires qui sortaient faire un footing et qui l'ont perdu de vue. A leur retour, il leur a foncé dessus. Les militaires ont réussi à remonter sur le trottoir sans être écrasés. Les gendarmes ont bouclé la zone et ont lancé les poursuites et côté militaire nous avons renforcé le périmètre de sécurité", a précisé le colonel Benoît Brulon, porte-parole de l'Armée de Terre.
Une autre source militaire a précisé sur place que les militaires ayant échappé à la voiture étaient quatre soldats du 7e bataillon de chasseurs alpins. Ils sont actuellement entendus à Grenoble par l'antenne locale de la direction interrégionale de la police judiciaire de Lyon.
Le fugitif est activement recherché dans le sud de l'agglomération grenobloise. Il pourrait être au volant d'un véhicule volé mercredi, selon des médias locaux.
Vers 11H00, deux militaires en arme gardaient l'entrée de la caserne, située face à la prison de Varces, le long d'une route à deux fois deux voies, a constaté une journaliste de l'AFP.
Cette caserne accueille l'état-major de la 27e BIM, le 93e régiment d'artillerie de montagne (RAM) et le 7e bataillon de chasseurs alpins (BCA), soit près de 2.000 hommes et femmes.
Forces de l'ordre ciblées
Cette agression survient moins d'une semaine après l'attaque jihadiste dans l'Aude qui a fait quatre morts, dont Arnaud Beltrame, l'officier de gendarmerie qui s'était livré à la place d'un otage. Les derniers hommages aux victimes et leurs obsèques ont lieu jeudi à Trèbes et Carcassonne.
L'auteur de l'attaque, Radouane Lakdim, 25 ans, qui était fiché pour radicalisation islamiste par les services de renseignement, a été abattu dans le supermarché où il s'était retranché.
En août dernier, une voiture avait foncé sur des militaires de l'opération Sentinelle à Levallois-Perret en banlieue parisienne, faisant six blessés. Le parquet antiterroriste avait été saisi et le suspect interpellé quelques jours plus tard dans le nord de la France.
En 2017, d'autres policiers et militaires ont été pris pour cible à plusieurs reprises à Paris. Le 20 avril sur les Champs-Élysées, une attaque revendiquée par le groupe État islamique avait coûté la vie à un membre des forces de l'ordre.
Après les tueries de Mohamed Merah en 2012, la France, particulièrement visée pour sa participation à la coalition militaire internationale contre le groupe État Islamique (EI) en Irak et en Syrie, a été frappée depuis 2015 par une série d'attentats sans précédent qui ont fait 245 morts au total, dont 130 à Paris en novembre 2015 et 86 à Nice en juillet 2016.
pta-grd-sla-cha-dab/ppy/fga/cb
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