"Les experts ont déterminé que la plus haute concentration de l'agent neurotoxique se trouvait sur la porte d'entrée de ce domicile", a indiqué la police dans un communiqué.
"Des traces de l'agent innervant ont été trouvées dans d'autres lieux sur lesquels les enquêteurs ont travaillé ces dernières semaines, mais à des concentrations plus faibles que celle trouvée à son domicile", a précisé Dean Haydon de la police londonienne.
Londres a accusé la Russie d'être responsable de l'empoisonnement de Sergueï Skripal et de sa fille, ce que nie Moscou.
Emboîtant le pas au Royaume-Uni, qui avait expulsé 23 diplomates russes en guise de représailles, plus de vingt-cinq pays ont annoncé depuis le début de la semaine des mesures similaires, auxquelles la Russie a promis de riposter.
Les Etats-Unis ont notamment décidé d'expulser 60 diplomates russes, soit selon Wasgington, "la plus importante expulsion" d'"espions" russes de l'Histoire.
Au total, plus de 140 diplomates russes en Europe, en Amérique du Nord, en Ukraine ou en Australie vont devoir quitter leur poste.
Les enquêteurs avaient déjà mis sous scellés un banc sur lequel les deux victimes avaient été retrouvées, un pub et un restaurant où ils s'étaient rendus, ainsi que la tombe de la femme de Sergueï Skripal.
L'enquête, qui implique quelque 250 spécialistes, pourrait prendre des mois.
Environ 500 témoins ont été identifiés par les enquêteurs et la police examine plus de 5.000 heures de vidéosurveillance.
"Ceux qui habitent dans le quartier des Skripal peuvent s'attendre à voir des policiers y faire des recherches, mais je veux réaffirmer que les risques sont très faibles et que ces recherches sont faites par précaution", a ajouté Dean Haydon.
Sergueï Skripal et sa fille Ioulia sont toujours hospitalisés dans le coma. "Leur condition ne semble pas s'améliorer", a déclaré cette semaine le secrétaire d'Etat britannique aux Affaires étrangères Alan Duncan.
Jeudi, un juge britannique a annoncé avoir autorisé des prélèvements de sang sur l'ex-espion russe et sa fille pour les transmettre aux experts de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC).
Des représentants de l'OIAC sont au Royaume-Uni pour rencontrer les experts du laboratoire militaire de Porton Down, près de Salisbury, et de la police britannique. Ils doivent également examiner les échantillons prélevés par les experts britanniques.
Nick Bailey, le policier contaminé par le gaz innervant a pu quitter l'hôpital jeudi. Il était l'un des premiers à être intervenus pour secourir Skripal et sa fille, retrouvés inconscients sur un banc public à Salisbury.
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