. L'Espagne envoie un signal
Pour la presse espagnole, il s'agit carrément d'un "chef-d'œuvre"! La Une du quotidien sportif madrilène Marca, sur une photo où le capitaine Sergio Ramos se penche pour embrasser le pied droit d'Isco, qui a presque corrigé à lui seul l'Argentine (6-1), résume à lui seul l'enthousiasme soulevé après cette démonstration.
Sous les yeux de Lionel Messi, préservé en raison de douleurs musculaires persistantes, la Roja a réussi un récital offensif contre l'Albiceleste, complètement déboussolée au stade Metropolitano de Madrid.
Avec ce succès, l'Espagne, qui avait auparavant réussi un nul de haute volée contre les champions du monde allemands (1-1), reste invaincue depuis la nomination de Julen Lopetegui à l'été 2016. Soit 18 matches sans défaite, avec toujours au moins un but inscrit. De quoi se poser en grand favori pour la Russie !
. Sans Messi, l'Argentine fait peur...
Certes, il n'y avait pas Lionel Messi. Le quintuple Ballon d'Or censé enfin faire triompher l'Argentine, depuis l'exploit de Diego Maradona en 1986, a dû déclarer forfait pour les deux matches de préparation à la dernière minute en raison d'une alerte aux ischio-jambiers.
Mais il a pu se rendre compte, notamment lors de la raclée subie face à l'Espagne, à quel point sa tâche risque de s'avérer plus difficile que lors du Mondial-2014, où il avait échoué en finale face à l'Allemagne (1-0 a.p.). A moins de trois mois du Mondial, la sélection de Jorge Sampaoli, fou de rage, a affiché de sérieux manques à tous les étages.
Une "honte mondiale" selon un titre de la presse locale! L'Argentine a perdu "presque sans présenter de résistance", analyse le quotidien catalan Sport, et est devenue "aujourd'hui une sélection dépourvue d'attrait, de capacité de création et de tout plan précis". L'état d'urgence est tout proche.
. ... mais le Brésil assure sans Neymar
A contrario, le rival brésilien a montré toute sa solidité sans sa star Neymar, lui aussi blessé. Après sa victoire tranquille contre la Russie (3-0), la Seleçao s'est imposée à Berlin contre l'Allemagne (1-0), champion sortant et qui n'avait plus perdu un match depuis presque deux ans et la demi-finale de l'Euro-2016 contre la France (0-2). En grande partie grâce à un collectif déjà rôdé.
"Bien sûr il nous a manqué un joueur important, Neymar, mais nous apprenons à jouer sans lui et c'est un développement qui montre notre force", s'est félicité le sélectionneur brésilien Tite, qui a pu compter sur les autres artistes Philippe Coutinho, Willian, ou Gabriel Jesus pour faire la différence en l'absence du N.10 du Paris SG.
Certes ce succès de prestige n'effacera pas l'humiliation du 7-1 encaissé lors de "leur" Mondial, sachant qu'il manquait 7 titulaires côté allemand, mais il contribue à effacer le traumatisme. Et aide à se lancer dans la conquête de la 6e étoile l'esprit libre.
. L'Allemagne revient sur terre
La série d'invincibilité a pris fin, et c'est à cause de remplaçants pas au niveau, selon les cadres champions du monde: "Nous avions quelques joueurs sur le terrain qui avaient une chance de se montrer à ce niveau. Ils ne l'ont pas fait", a fustigé Toni Kroos après la défaite contre le Brésil (1-0).
"Nous avons vu que nous ne sommes pas aussi bons qu'on veut bien le dire. C'était clairement insuffisant de la part de certains", a-t-il même ajouté, en visant sans doute Kevin Trapp, auteur d'une bourde dans les buts, ou les milieux de Manchester City Leroy Sané et Ilkay Gündogan.
Après cette prestation décevante, Joachim Löw n'a toutefois pas fait étalage d'une quelconque inquiétude: "Des joueurs comme Hummels, Khedira, Özil ou Müller", tous absents mardi, "peuvent guider les autres dans les situations difficiles". Ils auront bientôt l'occasion de le prouver.
. Portugal en plein doute
Le Portugal a-t-il montré ses limites ? Privée de nombreux titulaires, l'équipe de Cristiano Ronaldo n'a pas fait honneur à son titre de championne d'Europe en s'inclinant lourdement face aux Pays-Bas (3-0), pourtant non qualifiés pour la Russie.
Après son succès étriqué (2-1), obtenu dans le temps additionnel vendredi face à l'Egypte, la Selecçao a sombré après seulement 10 minutes, laissant "CR7" complètement dépité.
Le Portugal, qui n'a jamais fait mieux qu'une demi-finale en Coupe du monde (en 1966, battu par l'Angleterre, futur vainqueur, et en 2006 dominé par la France), devra produire un tout autre football pour espérer faire au moins aussi bien en Russie.
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