Sous une pluie battante, la dépouille avait été escortée par des gendarmes à l'intérieur d'un hangar sur le tarmac de l'aéroport de Carcassonne, où a eu lieu une cérémonie en présence des proches de la victime, des représentants des gendarmes, de l'armée de terre, de la Légion étrangère.
La presse n'y avait pas été conviée à la demande du ministère de l'Intérieur.
Le cercueil, porté par six gendarmes, a été ensuite déposé à l'intérieur d'un Falcon gris qui attendait sur la piste et qui a décollé à destination de Villacoublay.
L'Elysée a précisé lundi soir que le lieutenant-colonel Beltrame serait promu au grade de colonel à titre posthume.
Un hommage national lui sera rendu mercredi aux Invalides, où le président Emmanuel Macron prononcera un éloge funèbre, après une veillée réservée à "ses frères d'armes".
Pour Philippe Sablé, militaire à la retraite de la Marine nationale, "il était important de venir ici (à l'aéroport) rendre hommage aujourd'hui à ce militaire. C'était très digne, très ordonné, très militaire, très rigoureux et à la hauteur de l'hommage que nous voulions tous rendre à cet homme exceptionnel".
"L'officier général a parlé et rappelé ces tristes évènements de manière succincte mais précise, et ensuite des moments de recueillement, des honneurs et une Marseillaise très émouvante", a-t-il indiqué à l'AFP.
"Aucune autre musique que le chant des militaires, pour un militaire, pour un frère d'armes, parce qu'on considère tous que cet homme a eu un comportement extraordinaire", a insiste M. Sablé. "La famille n'a pas parlé, tout le monde était dans le recueillement". "Il y avait beaucoup de pudeur".
"Les gens étaient rassemblés par corps d'armée" citant les "douanes, l'armée de terre, pompiers, police nationale" entre autres, a-t-il précisé.
"Quand un militaire est touché ce sont tous les militaires qui sont touchés. Il y avait une cohésion entre tous pour soutenir cette famille qui a perdu cet homme et l'honneur de cet homme qui est sans faille", a-t-il poursuivi.
Selon lui, "on est en état de guerre et ce militaire a livré un combat contre des fanatiques qui pensent représenter des choses et qui ne représentent rien. Ce gars s'est levé contre ça et est allé au combat sachant qu'il n'avait pas d'arme sur lui! Pour un militaire, c'est...", dit-il avant de partir, en larmes.
Peu après la prise d'otages perpétrée par Radouane Lakdim dans le Super U de Trèbes près de Carcassonne (Aude), Arnaud Beltrame s'était livré à la place d'une personne retenue. Très grièvement blessé par l'assaillant, le gendarme a succombé samedi.
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