Il se prépare à participer aux "États généraux de la migration" : à Caen (Calvados) et en périphérie, un collectif s'est constitué autour de différents mouvements et associations venant en aide aux migrants. Le but ? Réagir face à un durcissement de la situation. "Nous sommes particulièrement inquiets du projet de loi asile et immigration, explique Patrick Arz, de l'Asti 14. Le gouvernement entend agir avec fermeté et humanité, mais pour le moment on voit surtout la fermeté."
Durcissement de la situation pour les migrants et les bénévoles
Dans le Calvados, il assure que la situation s'est durcie. "Il n'y a quasiment plus de régularisation ou de délivrance de titre de séjour pour raison de santé. Le préfet a dit qu'il allait expulser les squats car ils sont insalubres et illégaux, mais si les familles étaient hébergées, nous n'aurions pas besoin de les ouvrir", poursuit le bénévole. L'agglomération compte actuellement huit squats, dont plusieurs sont menacés de fermeture, qui accueillent entre 250 et 300 personnes "dont des enfants".
Du côté de la préfecture, on assure qu'entre 2016 et 2017, "les naturalisations ont augmenté de 31% et les titres de séjour de 4%". Sur les demandes d'asile, traitées au niveau national par l'OFPRA, elle reconnait une légère baisse, qui se ressent peut être particulièrement dans le Calvados "où l'on note une prédominance albanaise", une nationalité dont les dossiers ne reçoivent que 6% de réponses positives.
Sur les squats, elle rappelle que les expulsions se font à la demande des propriétaires. "Ce qui est clair, c'est que se sont des lieux insalubres et dangereux et que cela est une vraie préoccupation pour nous. Notre but est de mener les expulsions en proposant lorsque c'est possible un relogement. Cela a par exemple été le cas à récemment à Fleury-sur-Orne où trois familles ont été relogées."
Des amendes à Ouistreham ?
Et la situation se complique également pour les personnes qui viennent en aide aux migrants. "À Ouistreham, des bénévoles ont reçu des contraventions pour s'être garés près des migrants et les aider", raconte ainsi Miguel Martinez, l'un des fondateurs du CAMO, le Collectif d'aide aux migrants de Ouistreham. Un dossier est d'ailleurs en cours de constitution pour signaler ces faits au défenseur des droits.
Différentes manifestations seront aussi prochainement organisées.
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La place des migrants n'est pas dans des squats organisés par des militants gauchistes qui les manipulent. La place des migrants est dans un centre d'accueil et d'insertion pour ceux qui veulent devenir français et dans leur pays pour ceux qui sont déboutés du droit d'asile (c'est à dire la majorité d'entre eux).
La manipulation compassionnelle doit cesser.
@Maxime Grouet "Qui les manipulent", où avez vous vu jouer cela? La plupart des associations sont apolitiques et composées de membres provenant de tous bords. Ce sont simplement des être humains qui aident d'autres être humains en difficulté. Certains parmi les migrants sont régularisables, le fait qu'ils aient été déboutés ne veut pas dire qu'ils ne peuvent rester de droit sur le sol français, et les associations les aident à faire valoir ce droit. En outre ça n'est pas à vous de dire où est la place des migrants, monsieur Maxime Grouet, qui que vous soyez. Renvoyer des gens venus demander l'asile en France dans leur pays c'est leur assurer une mort certaine ou au mieux une vie de misère, c'est leur ôter le droit de vivre dans la dignité. "Manipulation" et "compassion" sont deux mots complétement antinomiques, lorsque l'on manipule quelqu'un, c'est pour le faire aller là où l'on veut qu'il aille. Lorsque l'on éprouve de la compassion pour quelqu'un, cela nous amène à avoir envie de l'aider. C'est le but des associations d'aide aux migrants, qui depuis des années compensent les manquements de l'état à son devoir d'accueil et de protection des minorités réprimées dans leur pays, comme le stipulent aussi bien la convention de Genève que la déclaration des droits de l'homme.