Rudy, 25 ans, vient de terminer ses études à l’Institut d’administration des entreprises et les prolonge par un cycle à l’Université. “Je suis là depuis cinq ans. Au début, c’était dur de rester seul, j’avais vraiment envie de rentrer chez moi, au Gabon. Maintenant, je prends ça comme des vacances. Si les bruits de l’extérieur ne me rappelaient pas que c’était Noël, je n’y penserais même pas !”
“J’ai appris à découvrir Noël”
Chacun tente de trouver du réconfort en communiquant avec sa famille vivant à des milliers de kilomètres, ou en se rapprochant de ses “nouveaux amis” : “C’est difficile d’être loin de sa famille, mais on peut se parler et se voir à des milliers de kilomètres grâce à Skype par exemple”, témoigne Stéphanie, irlando-américaine en seconde année de l’école des Beaux-Arts de Caen. “Il faut reconstruire un groupe intime et découvrir Noël d’une autre façon. Maintenant, Noël est pour moi un mélange de cultures !”
Comme Stéphanie, nombreux sont ceux qui finissent par considérer Noël à Caen comme une chance plutôt qu’une privation.
L’accueil en famille
Azizi, marocain, vient d’y décrocher son doctorat, et ne voit plus aujourd’hui que le bon côté des choses : “Je n’ai pas le choix : je dois rester. Mais heureusement, je passe les fêtes dans les familles de mes amis. Musulman, j’ai appris à découvrir Noël”.
Une remarque partagée par Bindiya, Indienne. Dans sa ville natale de New Delhi, les Chrétiens sont peu nombreux et la naissance du Christ ne signifie pas grand chose. “C’est une fête très commerciale. J’aime les traditions qui existent en France. Vivre dans une famille d’accueil, c’est vraiment une occasion de découvrir de l’intérieur la culture d’un autre pays.”
Et les Caennais sont plus nombreux que l’on croit à intégrer des étudiants étrangers au sein de leur famille. Zi Yin, dont les siens habitent une petite ville près de Pékin, venue en septembre pour étudier le français, en est ravie : “Je ne veux pas rentrer en Chine ! Noël est plus festif en France, et c’est l’occasion de se promener pour découvrir les alentours et même Paris”.
La période semble moins rose pour un de ses compatriotes. “Moi, je trouve ça triste de rester là. Tout est fermé pendant les fêtes”, réplique Wu Sheng, 29 ans.
Jean, Coréen, fraîchement arrivé à la Maison des langues et de l’international, renchérit : “C’est vrai qu’ici il n’y a rien à faire. Heureusement, ma femme va venir pour voir comment on vit ici pendant les fêtes. On va voyager et visiter la Normandie”. Quant à Makeba, Mexicaine, en cinquième année des Beaux-Arts, elle passera Noël sur la côte, avec son copain. “C’est toujours un peu dur. Chez moi, on se retrouve tous pour la fête. Mais je peux compter sur mes nouveaux amis qui vont m’inviter chez eux.”
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