Après avoir écoeuré ses rivaux pendant les douze premières semaines de 2018 avec un bilan de 17 victoires consécutives et deux titres (Open d'Australie, Rotterdam), le Suisse est brutalement retombé sur terre en quelques jours.
Battu en finale du Masters 1000 d'Indian Wells dimanche dernier par l'Argentin Juan Martin del Potro, il s'est fait surprendre samedi dès son entrée en lice à Miami par Thanasi Kokkinakis qui s'est imposé avec beaucoup de culot et son service de plomb 3-6, 6-3, 7-6 (7/4).
Kokkinakis, l'un de ces enfants terribles du tennis australien, n'était pas attendu à pareille fête.
Après une saison 2017 gâchée par une blessure à une épaule, il est retombé à la 175e place mondiale et a dû passer, grâce à une invitation, par les qualifications pour entrer dans le tableau principal.
"C'est fou, tout ce qui se passe cette semaine est irréel, mais quand je joue mon tennis, il y a peu de joueurs qui peuvent me battre", a avancé Kokkinakis qui dispute seulement son cinquième tournoi en sept mois.
'Décevant'
L'Australien a signé à 21 ans l'exploit le plus retentissant de sa carrière et l'une des sensations des dernières années.
Il faut en effet remonter à 2003 pour trouver trace d'un N.1 mondial, l'Australien Lleyton Hewitt, battu, déjà à Miami, par un joueur encore moins bien classé que Kokkinakis, en l'occurence l'Espagnol Francisco Clavet qui était 178e au classement ATP.
"C'est décevant", a admis Federer.
"C'était un de ces matches où je ne sais pas pourquoi je ne suis pas arrivé à jouer à mon niveau (...) Ca n'a juste pas fonctionné pour moi aujourd'hui, alors que j'ai eu des occasions", a regretté le Suisse.
Conséquence, il va abandonner la première place mondiale à son grand rival, l'Espagnol Rafael Nadal qui, blessé à une jambe, a pourtant fait l'impasse sur la tournée américaine.
Mais Federer, auteur du doublé Indian Wells/Miami en 2017, avait 2000 points à défendre en mars et va en perdre 990 après sa défaite contre Kokkinakis.
Le 2 avril, au lendemain de la finale de Miami, il sera avec ses 8670 points à nouveau le dauphin de Nadal qui en totalisera 8770.
Halep stoppée aussi
Mais la perte de cette couronne, récupérée le mois dernier après six années d'attente, ne le traumatise pas.
"L'important était de redevenir N.1 mondial à Rotterdam. J'ai toujours dit que ce n'était pas un objectif de terminer l'année N.1", a balayé le joueur aux vingt titres du Grand Chelem.
Dans la foulée et sans réelle surprise, il a annoncé qu'il faisait une croix, comme en 2017, sur la terre battue et son rendez-vous phare de Roland Garros (27 mai-10 juin).
"J'aimerais encore jouer le plus longtemps possible, et dans cette optique, on n'a pas pensé que le fait de jouer sur terre soit une bonne option", s'est-t-il justifié.
Pendant que ses rivaux vont s'escrimer sur terre, Federer, 36 ans, va repartir à l'entraînement pour être au sommet de sa forme pour Wimbledon, son tournoi de prédilection.
Dans le tableau masculin, il ne reste plus que deux Français en lice, Benoît Paire (N.47), tombeur au 2e tour de l'ancien N.1 mondial Novak Djokovic, et Jérémy Chardy (N.90), après l'élimination d'Adrian Mannarino (N.22) dominé par l'Américain Steve Johnson (6-3, 6-3).
La N.1 mondiale Simona Halep a elle aussi mordu la poussière, mais elle va conserver sa première place au classement WTA malgré sa défaite au 3e tour face à la Polonaise Agnieszka Radwanska (N.32) 3-6, 6-2, 6-3.
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